RD Congo : l’ONU juge que les progrès réalisés en matière de droits de l’homme sont en danger

À l’issue de sa visite en RDC, le Haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a estimé que les avancées enregistrées par le pays étaient en danger si rien n’était fait pour apaiser la tension qui monte à l’approche de la fin du mandat du président Joseph Kabila.

Le diplomate Zeid Ra’ad Al Hussein, le 13 juin 2016 à Genève. © Salvatore Di Nolfi/AP/SIPA

Le diplomate Zeid Ra’ad Al Hussein, le 13 juin 2016 à Genève. © Salvatore Di Nolfi/AP/SIPA

Publié le 21 juillet 2016 Lecture : 1 minute.

« Les avancées importantes réalisées dans le domaine de lutte contre l’impunité des violences sexuelles reflètent des progrès plus larges réalisés en RDC » depuis la dernière décennie, a déclaré le 21 juillet le Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, lors d’une conférence de presse à Kinshasa. Parmi ces avancées, ce dernier a notamment relevé l’organisation de « deux élections présidentielles » en 2006 et 2011, remportées par l’actuel président congolais Joseph Kabila.

« Il semble toutefois qu’aujourd’hui ces avancées puissent être en danger. Alors que des échéances électorales cruciales approchent, la tension monte », s’est-il cependant inquiété, au terme d’une visite de quatre jours en RDC, au cours de laquelle il s’est rendu notamment dans les provinces troublées du Nord et Sud-Kivu avant l’étape finale de Kinshasa. À ce titre, Zeid Ra’ad Al Husseina a regretté « de n’avoir pas avoir pu rencontrer » le chef de l’État.

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Rétrécissement de l’espace politique

Le diplomate jordanien s’est également dit « très préoccupé » par le « harcèlement croissant des représentants de la société civile et des journalistes, de la répression des voix qui s’opposent au gouvernement et des dispersions excessives et parfois mortelles de manifestations » alors que la RDC traverse une crise politique.

Au pouvoir depuis 2001, Joseph Kabila n’est pas autorisé à se représenter pour un troisième mandat. Mais l’opposition l’accuse de manoeuvrer pour se maintenir à la tête du pays au-delà de la fin de son mandat, le 19 décembre.

Ces déclarations font écho à la résolution votée mercredi par les députés belges qui proposent de couper l’aide bilatérale directe de la Belgique à la RD Congo, si le pays n’organisait pas d’élections dans les délais constitutionnelles, avant fin 2016.

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