France – Mort d’Adama Traoré : l’autopsie montre qu’il « n’a pas subi de violences »
La justice française a écarté jeudi l’hypothèse de la bavure après la mort d’un jeune homme de 24 ans lors de son interpellation par les gendarmes dans la banlieue nord de Paris.
![Le procureur Yves Jannier, à Salé, au Maroc, le 30 juin 2011. © afp.com – ABDELHAK SENNA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/07/21/adama2.jpg)
Le procureur Yves Jannier, à Salé, au Maroc, le 30 juin 2011. © afp.com – ABDELHAK SENNA
« L’autopsie du jeune homme montre qu’il souffrait d’une infection très grave ayant atteint plusieurs organes et n’a pas subi de violences contrairement à ce que certains membres de sa famille ont pu dire », a annoncé, jeudi 21 juillet, le procureur de Pontoise, Yves Jannier. « Elle fait en outre apparaître que manifestement cette personne n’aurait pas subi des violences. Des égratignures ont été constatées, mais rien de significatif », a-t-il ajouté. « La cause de sa mort semble médicale chez un sujet manifestement en hyperthermie au moment où il a été examiné par les services de secours », a poursuivi le magistrat.
Cette explication a aussitôt été rejetée par les proches du jeune homme. « L’infection dont pourrait avoir souffert Adama Traoré n’explique pas les causes de la mort », a dit à l’AFP l’avocat de la famille, Karim Achoui. « On recherche les causes de la mort et là on nous donne son état de santé », a-t-il ajouté. Me Achoui a annoncé qu’il allait demander une contre-expertise avant l’inhumation du corps.
#JusticePourAdama
Depuis le décès du jeune homme, des violences ont éclaté deux nuits de suite dans plusieurs communes voisines. Dans la nuit de mercredi à jeudi, neuf personnes ont été placées en garde à vue pour des faits d’attroupements armés, incendies volontaires et jets d’objets incendiaires sur les forces de l’ordre, selon les autorités.
La mort du jeune homme a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, autour du hashtag #JusticePourAdama, parfois associé à #BlackLivesMatter, habituellement utilisé pour dénoncer les brutalités policières contre les Africains-Noirs aux États-Unis.
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