Mali : trois jours de deuil national après la mort de 17 soldats
Le pays a rendu hommage jeudi à ses 17 soldats tués dans une attaque terroriste à Nampala, dans le centre du pays, et annoncé l’ouverture d’une enquête sur ce meurtre.
La cérémonie d’hommage a été organisée à Ségou, chef-lieu de la région du même nom à plus de 230 km de Bamako, en présence du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), des familles et proches des militaires tués, mardi 19 juillet, par des hommes armés. « Nous sommes aujourd’hui à Ségou en deuil, pleurant nos enfants tombés au champ d’honneur. Certains avaient 20 ans, d’autres 40 ans. Toute vie n’est pas de dignité, la leur le fut », a déclaré IBK dans un camp militaire.
« C’est mon fils unique »
Des hommes armés ont attaqué mardi le camp militaire de Nampala, à plus de 510 km de Bamako, proche de la frontière avec la Mauritanie. Dix-sept soldats y ont été tués et 35 blessés, selon le gouvernement qui a dénoncé une action terroriste coordonnée. L’attaque a été revendiquée par deux groupes armés, un peul, et un autre, jihadiste, le groupe malien Ansar Eddine.
Quinze des dix-sept soldats tués ont été inhumés jeudi dans un cimetière militaire de Ségou et les deux autres ont été enterrés à Nampala en raison du mauvais état de leurs corps, a indiqué un officier lors de la cérémonie. Tous les soldats ont été décorés à titre posthume par le président malien qui avait auparavant rendu visite aux blessés admis dans un hôpital de Ségou.
« J’ai perdu mon fils. Il est né en 1993 et c’est mon fils unique. C’est très dur à supporter mais c’est la volonté de Dieu », a déclaré à l’AFP le père d’un des soldats tués.
Trois jours de deuil national
Dans un communiqué, diffusé jeudi 21 juillet, le ministère malien de la Justice a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire par le Procureur du Pôle judiciaire spécialisé dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée. « Le juge d’instruction sera saisi pour mener une information judiciaire de façon diligente et complète », a ajouté le ministère.
À la suite de l’assaut, le président Keïta a décrété un deuil national de trois jours à compter de ce jeudi. Les drapeaux étaient en berne dans plusieurs institutions de Bamako et à Ségou. Le gouvernement a également réinstauré le même jour l’état d’urgence pour dix jours. Cette mesure d’exception était en vigueur d’avril au 15 juillet dernier mais n’avait pas été renouvelée.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Au Mali, le Premier ministre Choguel Maïga limogé après ses propos critiques contr...
- CAF : entre Patrice Motsepe et New World TV, un bras de fer à plusieurs millions d...
- Lutte antiterroriste en Côte d’Ivoire : avec qui Alassane Ouattara a-t-il passé de...
- Au Nigeria, la famille du tycoon Mohammed Indimi se déchire pour quelques centaine...
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?