Mali : trois jours de deuil national après la mort de 17 soldats

Le pays a rendu hommage jeudi à ses 17 soldats tués dans une attaque terroriste à Nampala, dans le centre du pays, et annoncé l’ouverture d’une enquête sur ce meurtre.

Des soldats de la garde présidentielle malienne, à Bamako, le 21 novembre 2015. © Jerome Delay/AP/SIPA

Des soldats de la garde présidentielle malienne, à Bamako, le 21 novembre 2015. © Jerome Delay/AP/SIPA

Publié le 22 juillet 2016 Lecture : 2 minutes.

La cérémonie d’hommage a été organisée à Ségou, chef-lieu de la région du même nom à plus de 230 km de Bamako, en présence du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), des familles et proches des militaires tués, mardi 19 juillet, par des hommes armés. « Nous sommes aujourd’hui à Ségou en deuil, pleurant nos enfants tombés au champ d’honneur. Certains avaient 20 ans, d’autres 40 ans. Toute vie n’est pas de dignité, la leur le fut », a déclaré IBK dans un camp militaire.

« C’est mon fils unique »

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Des hommes armés ont attaqué mardi le camp militaire de Nampala, à plus de 510 km de Bamako, proche de la frontière avec la Mauritanie. Dix-sept soldats y ont été tués et 35 blessés, selon le gouvernement qui a dénoncé une action terroriste coordonnée. L’attaque a été revendiquée par deux groupes armés, un peul, et un autre, jihadiste, le groupe malien Ansar Eddine.

Quinze des dix-sept soldats tués ont été inhumés jeudi dans un cimetière militaire de Ségou et les deux autres ont été enterrés à Nampala en raison du mauvais état de leurs corps, a indiqué un officier lors de la cérémonie. Tous les soldats ont été décorés à titre posthume par le président malien qui avait auparavant rendu visite aux blessés admis dans un hôpital de Ségou.

« J’ai perdu mon fils. Il est né en 1993 et c’est mon fils unique. C’est très dur à supporter mais c’est la volonté de Dieu », a déclaré à l’AFP le père d’un des soldats tués.

Trois jours de deuil national

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Dans un communiqué, diffusé jeudi 21 juillet, le ministère malien de la Justice a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire par le Procureur du Pôle judiciaire spécialisé dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée. « Le juge d’instruction sera saisi pour mener une information judiciaire de façon diligente et complète », a ajouté le ministère.

À la suite de l’assaut, le président Keïta a décrété un deuil national de trois jours à compter de ce jeudi. Les drapeaux étaient en berne dans plusieurs institutions de Bamako et à Ségou. Le gouvernement a également réinstauré le même jour l’état d’urgence pour dix jours. Cette mesure d’exception était en vigueur d’avril au 15 juillet dernier mais n’avait pas été renouvelée.

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