Le groupe Bolloré réclame 50 millions d’euros de réparation à France 2 après la rediffusion d’une émission

Le groupe Bolloré a assigné France 2 devant la justice après la rediffusion jeudi soir d’un numéro de Complément d’enquête sur ses activités, notamment au Cameroun.

Le patron du groupe Bolloré, Vincent Bolloré, devant le Sénat à Paris le  22 juin 2016. © Kamil Zihnioglu/AP/SIPA

Le patron du groupe Bolloré, Vincent Bolloré, devant le Sénat à Paris le 22 juin 2016. © Kamil Zihnioglu/AP/SIPA

Publié le 22 juillet 2016 Lecture : 1 minute.

« Afin de mettre un terme à cette campagne insidieuse et de protéger tant les intérêts de ses salariés que de ses actionnaires, le groupe Bolloré a assigné France 2 afin d’obtenir réparation devant le Tribunal de Commerce de Paris de son préjudice évalué à 50 millions d’euros », indique le communiqué adressé le 22 juillet, au lendemain de la rediffusion d’un « Complément d’enquête » sur l’homme d’affaire breton, qui revient notamment sur les activités du groupe familial en Afrique.

Une émission totalement à charge et tendancieuse

L’émission, intitulée « Vincent Bolloré, un ami qui vous veut du bien ? » avait été diffusé pour la première fois le 7 avril dernier. Selon le communiqué, cette rediffusion témoigne d’ « une volonté avérée de nuire en le dénigrant gravement », estime le communiqué du groupe Bolloré, qui dénonce une « émission totalement à charge et tendancieuse », portant atteinte à ses intérêts commerciaux.

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France 2 répond aux accusations

Dans une émission du 9 juin, le présentateur du magazine, Nicolas Poincaré, avait déjà répondu aux accusations de faux témoignages portées par Vincent Bolloré, concernant le témoignage de deux salariés adolescents d’une plantation agricole du groupe au Cameroun, qui dénonçaient leurs conditions de travail.

Le journaliste avait formellement démenti le fait que ces jeunes garçons mineurs aient été payés pour mentir sur leur âge (en déclarant qu’ils avaient 14 ans au lieu de 20, selon les accusations portées par le groupe Bolloré). « Ce ne sont pas nos méthodes à Complément d’enquête. Nous n’avons jamais payé personne pour mentir », a rétorqué Nicolas Poincaré, en direct du plateau de l’émission.

Le présentateur du magazine a ensuite montré des rush de l’émission qui n’ont pas été diffusés, comportant le témoignage d’autres employés, âgés entre 14 et 16 ans. Ce dernier rapporte également que Vincent Bolloré aurait refusé de venir s’expliquer dans le cadre de l’émission.

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