Burkina : 16 personnes mises en liberté provisoire en moins de deux mois dans l’enquête sur le putsch manqué
Le commissaire du gouvernement près le Tribunal militaire, Alioune Zanré, a fait le point l’état d’avancement de l’enquête sur le putsch manqué et de l’affaire Thomas Sankara, lors d’une conférence de presse vendredi.
![L’avenue Yatenga Tampouy de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. © Nyaba Leon Ouedraogo pour Jeune Afrique.](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/02/04/ouagadougou.jpg)
L’avenue Yatenga Tampouy de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. © Nyaba Leon Ouedraogo pour Jeune Afrique.
Sur 77 inculpés pour « attentat ; meurtre ; complicité de meurtre ; association de malfaiteurs ; trahison ; révolte ; enlèvement et séquestration ; crime contre l’humanité ou de complicité à ces infractions », 33 ont bénéficié de « liberté provisoire », dans le cadre du dossier du putsch manqué, a déclaré le commandant Alioune Zanré, au cours d’une conférence de presse animée à Ouagadougou le vendredi 22 juillet.
Le 6 juin, le nombre de ces inculpés ayant bénéficié de liberté provisoire était de 17. « On est passé de 17 à 33 libertés provisoires », a affirmé le commissaire du gouvernement en précisant que la liberté provisoire « ne veut pas dire que les charges qui pèsent sur la personne qui (en) bénéficie sont levées ».
Font partie de ces inculpés provisoirement libérés, Léonce Koné, le 1er vice-président du CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès, parti du président déchu Blaise Compaoré) le 19 juillet ; le commandant Abdoul Aziz Korogo (chef de corps par intérim de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle), le 1er juillet.
Des personnes inculpées et toujours recherchées
Entre le 6 juin et le 22 juillet, le nombre d’inculpés dans ce dossier est aussi passé de 74 à 77 dont « 27 sont en détention préventive, huit non détenus, neuf en fuite ». Aux dires du commandant Zanré, tous ces inculpés ont été entendus par les juges en charge de l’instruction du dossier, sauf ces neuf qui « font l’objet d’un mandat d’arrêt» ; ces derniers sont donc recherchés par le tribunal militaire.
Sur la même période, le nombre de témoins entendus est passé de 22 à 61, le nombre de parties civiles (qui demandent des réparations aux inculpés qui auront été reconnus coupables) est aussi passé de 30 à 90 « toutes entendues ».
Le dossier Thomas Sankara
Dans le cadre du dossier Thomas Sankara par contre, « Aucune liberté provisoire n’a été accordée », a dit le commissaire du gouvernement Zanré. Sur treize inculpés dans ce dossier « sept sont en détention préventive, quatre non-détenus, deux recherchés » (Hyacinthe Kafando et Blaise Compaoré en Côte-d’Ivoire depuis sa chute en fin octobre 2014). Et de 47, le nombre de témoins dans ce dossier est passé à 52 dont treize parties civiles, tous « entendus ».
Mais le commissaire du gouvernement est resté évasif sur la possibilité que ces dossiers soient jugés avant la fin de l’année, comme il l’a promis le 6 juin au cours d’une conférence de presse.
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