Algérie : le complexe gazier d’In Amenas se rapproche du plein régime

Trois ans et demi après l’attaque terroriste de janvier 2013 qui a fait 40 morts, le complexe d’In Amenas devrait à nouveau fonctionner à plein régime avant la fin de l’année 2016, selon la direction du site gazier algérien.

Le complexe gazier de Tiguentourine est exploité par une co-entreprise entre le britannique BP, le norvégien Statoil et l’algérien Sonatrach. © www.statoil.com

Le complexe gazier de Tiguentourine est exploité par une co-entreprise entre le britannique BP, le norvégien Statoil et l’algérien Sonatrach. © www.statoil.com

Publié le 25 juillet 2016 Lecture : 2 minutes.

Le dernier des trois trains de production du complexe gazier de Tiguentourine, près d’In Amenas en Algérie (sud-est), devrait redevenir opérationnel « dans les prochains jours », a annoncé son directeur général, Kamel Aoues, cité par l’agence de presse officielle APS, le dimanche 24 juillet.

Ce site gazier a fait l’objet d’une attaque terroriste en janvier 2013, qui a entraîné la mort de 40 salariés, la destruction de plusieurs installations et un arrêt de la production.

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Cette dernière a repris, en partie et progressivement à partir de septembre 2014. Mais l’installation demeure en-dessous de ses capacités, en raison notamment de l’arrêt du train de production numéro 3 du complexe gazier.

Reprise progressive

La reprise de la production de cette installation permettra d’ajouter dans un premier temps une capacité de 2 millions à 3 millions de mètres cubes de gaz par jour (m3/j) sur le site. Cette capacité sera ensuite portée progressivement à 9 millions de m3/j. De quoi porter la capacité totale de traitement du complexe gazier de Tiguentourine à 24 millions de m3/j, contre environ 16 millions de m3/j.

Avant l’attaque, le champ d’In Amenas fournissait 18 % des exportations d’hydrocarbures de l’Algérie.

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Capacité de production

Situé près de la frontière algéro-lybienne, le complexe de Tiguentourine est exploité par une co-entreprise entre le britannique BP, le norvégien Statoil et la compagnie nationale algérienne des hydrocarbures Sonatrach. Sa production a démarré en juin 2006.

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Le complexe devrait retrouver une capacité de production de 9 milliards de m3 de gaz par an à partir de 2017, contre environ 5,3 milliards de m3 de gaz, 550 000 tonnes de gaz de pétrole liquéfié (GPL) et 615 000 tonnes de condensat aujourd’hui.

La réparation du train 3 du complexe de Tiguentourine a coûté 80 millions de dollars, a indiqué à l’APS Said Oumeddour, le directeur des opérations du site.

Sécurité renforcée

Outre la réparation des installations, les responsables du complexe indiquent également avoir investi dans le renforcement de la sécurité du site.

« [U]n nouveau plan sécuritaire a été adopté en collaboration avec les services de l’Armée nationale populaire (ANP) », dont les éléments sont présents d’une manière permanente et quotidienne sur les lieux », a indiqué Kamel Aoues, cité par APS. Il s’agit notamment du site de rasséréner les travailleurs expatriés, qui représentaient 20 % des effectifs avant l’attaque de 2013, qui a causé la mort de 39 salariés étrangers.

Ambitions

Selon Kamel Aoues, cité par APS, la production du complexe gazier de Tiguentourine devrait augmenter de 30 % d’ici 2020, grâce à l’exploitation de nouveaux puits et au renforcement des capacités de production.

Outre Tiguentourine, BP, Statoil et Sonatrach sont également associés pour le développement de trois sites : Hassi Farida, Hassi Ouan Abecheu et Hassi Ouan Taredrt, tous sur le champ d’In Amenas.

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