Libye : l’ONU s’inquiète de la déscolarisation de 279 000 enfants en raison du conflit
« Les statistiques récemment publiées par le ministère libyen de l’Éducation donnent une image alarmante de l’accès au système éducatif », a indiqué le Bureau de coordination des Affaires humanitaires (BCAH) de l’ONU dans un rapport publié lundi.
Un combattant civil tient un drapeau libyen devant les bâtiments détruits de Benghazi, le 23 février 2016. © Mohammed el-Shaiky/AP/SIPA
Publié le 25 juillet 2016 Lecture : 1 minute.
« Un total de 558 écoles en Libye sont considérées comme non opérationnelles », selon ce même rapport, qui indique que ces fermetures sont dues à des « dégradations partielles ou totales résultant des combats ».
Lorsqu’elles ne sont pas détruites, les écoles sont reconverties en centres d’hébergement pour les déplacés, comme à Benghazi par exemple, en proie depuis deux ans à des combats sanglants entre les forces de sécurité et des jihadistes appartenant principalement au groupe État islamique.
À Benghazi, une école sur trois est ouverte
En décembre 2015, seulement un tiers des 254 écoles de la ville avaient rouvert leurs portes.
Plus à l’ouest, la ville côtière de Syrte s’est vidée des trois quarts de sa population après que l’EI en a pris le contrôle en mai 2015. La majorité des 35 000 personnes déplacées tentent de trouver refuge à l’ouest, à Bani Walid ou Misrata, indique le rapport de l’ONU.
L’eau, les installations sanitaires et médicales manquent
Face à un afflux d’une telle ampleur, il est très difficile pour les municipalités et le gouvernement d’union nationale (GNA) de satisfaire des besoins élémentaires à grande échelle. Toujours d’après le rapport, « l’eau et la situation des installations sanitaires (…) se détériorent rapidement et les hôpitaux manquent de lits et de matériel médical nécessaire au nombre grandissant de patients ».
