RD Congo : deux morts lors d’une manifestation contre les abus policiers à Kisangani

Selon des sources locales, deux personnes ont été tuées lundi lors de heurts entre les forces de l’ordre et des manifestants à Kisangani, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RD Congo).

Des policiers congolais déployés lors d’une manifestation anti-gouvernementale à Kinshasa en janvier 2015. Photo d’illustration). © John Bompengo/AP/SIPA

Des policiers congolais déployés lors d’une manifestation anti-gouvernementale à Kinshasa en janvier 2015. Photo d’illustration). © John Bompengo/AP/SIPA

Publié le 25 juillet 2016 Lecture : 1 minute.

Lundi 25 juillet dans la matinée à Kisangani, capitale de la province de la Tshopo et troisième ville de la RD Congo, les manifestants « ont barricadé les rues dans tous les sens », selon un correspondant de l’AFP, ajoutant qu’un poste de police dénommé « PK6 », sur la route de l’aéroport, a été mis à sac. Pour acheminer les voyageurs à l’aéroport, la garde présidentielle a organisé plusieurs convois afin de franchir les barrières érigées par des manifestants.

Une grande affiche du tour cycliste du Congo frappée de l’effigie du président Joseph Kabila qui flottait au rond-point « 6 kilomètres » a été déchirée.

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Des heurts ont opposé les forces de l’ordre aux manifestants, faisant, selon des sources locales, deux morts. »J’ai vu les corps de deux manifestants tués par balle », a déclaré à l’AFP une source ecclésiastique sous le couvert de l’anonymat. Un officier de la police a aussi confirmé, « la mort de deux civils », sans autres précisions.

« Kisangani sans moto »

« Des motards ont tenté de marcher aujourd’hui, mais pour le moment, la ville est entièrement sous contrôle, tout est calme », a expliqué à l’AFP le gouverneur de la province de la Tshopo, Jean Tokole, refusant d’avancer un bilan de ces heurts.

Les manifestants répondaient à l’appel de l’Association des motocyclistes qui avait prévu lundi l’opération « Kisangani sans moto » afin de protester contre les arrestations arbitraires et autres « tracasseries » policières. Mais Soleil Basomboli, président de cette association représentant des taxi-motos a dénoncé « une main inconnue » qui a récupéré cette manifestation, sans toutefois la nommer. « Nous n’avons pas appelé à barricader les routes ou à des casses », a-t-il déploré.

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