Gaz : les actifs d’Engie en Algérie et en Égypte sur la sellette ?

L’énergéticien français envisagerait la cession d’actifs dans l’exploration gazière en Europe et en Afrique, dans le cadre d’un plan de cessions engagé en février, selon l’agence de presse américaine « Bloomberg ».

En avril 2015, Engie a découvert un gisement de gaz naturel dans le bassin d’Illizi, au sud-est de l’Algérie. © Engie/youtube/Capture d’écran

En avril 2015, Engie a découvert un gisement de gaz naturel dans le bassin d’Illizi, au sud-est de l’Algérie. © Engie/youtube/Capture d’écran

Publié le 26 juillet 2016 Lecture : 2 minutes.

L’énergéticien géant français Engie (ex-GDF Suez) envisagerait la cession d’actifs dans l’exploration gazière en Europe et en Afrique, selon une information de Bloomberg du mercredi 20 juillet.

Quatre milliards d’actifs pourraient ainsi être cédés au Royaume-Uni, en Algérie, en Égypte, en Allemagne et en Asie, selon plusieurs sources proches du dossier, consultées par Bloomberg. Toutefois, aucun processus de vente formel n’aurait été engagé, pour l’instant.

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Engie avait annoncé en février son intention de vendre jusqu’à 15 milliards d’euros d’actifs d’ici à 2018, avec l’objectif de limiter l’engagement du groupe dans les activités exposées aux fluctuations des prix des commodités et de se renforcer dans les activités peu émettrices de CO2, à l’instar d’un récent partenariat annoncé avec le marocain Nareva, spécialiste des énergies renouvelables.

Les participations du groupe français dans les énergies vertes sur le continent, en Afrique du Sud notamment, ne devraient pas être affectées.

Actifs gaziers en Algérie et en Égypte

Parmi les actifs africains d’Engie, figurent, le projet gazier de Touat, en Algérie, qui est entré dans sa phase de construction, selon le rapport annuel 2015 du groupe français. Un total de 18 puits est prévu sur ce site, dont la production est prévue pour démarrer en 2017.

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En 2015, les réserves de Touat étaient estimées à 68,5 milliards de mètres cubes de gaz et à 8,5 millions de barils de condensats.

Sur la licence de Sud-est Illizi, autre projet d’Engie en Algérie, cinq puits d’exploration et d’appréciation ont mis à jour des volumes gaziers assez importants. En 2015, un test de production avait enregistré un débit de 175 000 mètres cubes par jour de gaz naturel.

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En Égypte, Engie détient des participations dans quatre concessions gazières, dont deux en production et deux en exploration. Le groupe français était également détenteur d’une participation, via sa filiale Enerci, dans un bloc gazier et pétrolier au large de la Côte d’Ivoire, qu’il a cédé au cours de l’exercice 2014 parmi d’autres actifs, dont la valeur cumulée a atteint 239 millions d’euros.

Les réserves en gaz naturel des sites d’Engie sont estimées à 203,5 millions de barils équivalent pétrole (Mbep) en Algérie, en Côte d’Ivoire, en Égypte et en Indonésie en 2015, et 8,9 Mbep en hydrocarbures liquides.

Des résultats 2015 en pertes

L’énergéticien français, dont le siège social est à Courbevoie en région parisienne, a réalisé un chiffre d’affaires 2015 de 69,8 milliards d’euros contre 74,6 milliards d’euros un an plus tôt.

Son résultat net part du groupe était négatif à -4,6 milliards d’euros l’an dernier, contre un bénéfice de 2,4 milliards d’euros fin 2014.

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