Procès Simone Gbagbo : plusieurs témoins sont revenus sur le bombardement du marché d’Abobo

Plusieurs témoins se sont succédé à la barre lundi et mardi devant la Cour d’assises d’Abidjan, accusant l’ex-première dame d’avoir ordonné le bombardement du marché de Siaka Koné d’Abobo le 17 mars 2011. La défense rejette en bloc ces accusations.

Une femme vend du maïs dans le quartier d’Abobo dans le nord d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, en août 2015. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Une femme vend du maïs dans le quartier d’Abobo dans le nord d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, en août 2015. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Publié le 27 juillet 2016 Lecture : 1 minute.

« Aucun ne sait d’où viennent les tirs d’obus, ni qui a tiré », soulève Me Ange Rodrigue Dadjé, l’un des avocats de Simone Gbagbo, jugée par les assises d’Abidjan depuis le 31 mai pour « crime contre les prisonniers de guerre et crime contre l’humanité ». Mais, « tous sont convaincus que Mme Gbagbo a donné l’ordre. Cela ne constitue pas d’éléments de preuves, ce ne sont que des déductions », a-t-il expliqué à Jeune Afrique, joint par téléphone à l’issue de l’audience du mardi 26 juillet.

« Mme Gbagbo ne donne pas d’ordre aux forces de sécurité », a souligné Me Dadjé, insistant sur le fait que le statut de première dame ne lui conférait pas de prérogatives militaires.

la suite après cette publicité

Selon l’accusation, le 17 mars 2011 les Forces de défense et de sécurité (FDS), fidèles à Laurent Gbagbo, ont tiré plusieurs obus sur le marché de Siaka Koné, situé dans ce quartier populaire, réputé pro-Ouattara, dans le nord d’Abidjan, faisant « entre 25 et 30 morts » et « 40 à 60 blessés », selon la mission de l’ONU en Côte d’Ivoire (Onuci). Une version que conteste la défense, selon laquelle les faits n’ont pas été établis. Cet événement est évoqué également dans le dossier de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé devant la Cour pénale internationale (CPI).

Depuis l’ouverture de son procès devant la Cour d’assises d’Abidjan, Simone Gbagbo rejette en bloc toutes les charges qui pèsent contre elles. « On m’accuse de faits qui ne sont pas établis », et pour lesquels « on affirme mon implication directe », a-t-elle lancé lors de la première partie de son procès. Le 21 juillet, la défense avait également rejeté toute implication de l’ex-première dame dans le meurtre du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer, porté disparu en 2004 à Abidjan.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires