Égypte : le réalisateur Mohamed Khan est mort à l’âge de 73 ans

Ce fervent défenseur de la cause des femmes est décédé mardi après avoir réalisé vingt-quatre longs-métrages avec les plus grands acteurs et actrice du pays.

Le réalisateur au festival du film d’Alexandrie, le 12 octobre 2013. © Amira Mortada/AP/SIPA

Le réalisateur au festival du film d’Alexandrie, le 12 octobre 2013. © Amira Mortada/AP/SIPA

Publié le 27 juillet 2016 Lecture : 2 minutes.

Il faisait la part belle aux personnages féminins dans des œuvres qui dénonçaient souvent l’oppression de la femme égyptienne. Il n’hésitait jamais à dénoncer les maux de la société et à s’engager. Mohamed Khan manquera au cinéma égyptien. Il s’est éteint le mardi 26 juillet au Caire. Il avait 73 ans. Les raisons des son décès restent assez floues. Le quotidien étatique Al-Ahram a évoqué de « problèmes de santé ».

Mohamed Khan était considéré par les critiques comme l’un des fondateurs du cinéma réaliste égyptien, dont il fut le promoteur dès le début des années 1980. Dans L’épouse d’un homme important (1987), le réalisateur dévoilait la psychologie maladive d’un officier de police, enivré par le pouvoir et engagé dans la répression contre l’opposition politique. Un film sélectionné en 2013 par le Festival international du film de Dubaï pour sa liste des 100 meilleurs films arabes.

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Son film La fille de l’usine (2013), chronique de la vie d’une jeune ouvrière abattue par le poids d’une société patriarcale, a obtenu la même année deux prix à ce même festival, dont celui de la meilleure actrice pour son interprète principale, l’Égyptienne Yasmine Raees.

En avril 2016, le cinéaste avait aussi reçu au Festival international du film du Caire, le prix Faten Hamama, du mon de cette icône du cinéma arabe morte en janvier 2015.

24 longs-métrages

Né au Caire en 1942 d’une mère égyptienne et d’un père pakistanais, Mohamed Khan a fait ses études au Royaume-Uni à la London Film School et travaillé comme assistant réalisateur au Liban, avant de s’installer définitivement en Égypte, où il a réalisé 24 longs-métrages avec les plus grands acteurs et actrices du pays. Mais le cinéaste devrai attendre 2014 pour obtenir la nationalité égyptienne à la suite d’un décret présidentielle. Car jusqu’en 2004, les enfants nés de mère égyptienne et de père étranger ne pouvaient obtenir la nationalité égyptienne.

Mohamed Khan était marié à la scénariste Wessam Souleiman, avec qui il collaborait pour l’écriture de ses films. Sa fille, Nadine, est également une jeune réalisatrice remarquée pour son premier long-métrage.

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