Tunisie : la campagne nationale pour la protection des plages et des plagistes est lancée

Une campagne de contrôle des plages publiques tunisiennes a été lancée mercredi, à l’initiative du ministère de l’Environnement et du Développement durable. Objectif : assainir et protéger les environs, mais aussi veiller aux respect des droits des estivants.

La plage de Bekalta, en Tunisie. © Habib M’henni/Flickr

La plage de Bekalta, en Tunisie. © Habib M’henni/Flickr

Publié le 27 juillet 2016 Lecture : 2 minutes.

Le coup d’envoi d’une « campagne exceptionnelle pour lutter contre les violations et abus sur les plages de l’ensemble du littoral tunisien » a été donné le 27 juillet, comme annoncé par un communiqué du ministère.

Après avoir rencontré les gouverneurs des régions côtières et des responsables régionaux des agences de protection et de l’aménagement du littoral, Néjib Derouiche, ministre de l’Environnement et du Développement durable, a annoncé que des mesures urgentes ont été prises dans le cadre de cette campagne afin d’éviter les dépassements commis par certains citoyens.

la suite après cette publicité

Gestion des plages, parkings illégaux et propreté

Parmi ces dépassements, la mise en place de parkings illégaux à l’entrée de certaines plages, l’appropriation illégale des plages et leur gestion anarchique (avec par exemple des tarifs trop élevés), des travaux ou encore des campements sans autorisation. La campagne sera menée dans 13 gouvernorats, avec la formation de commissions spéciales placées sous la tutelle du ministère de l’environnement et le concours des agents de l’ordre.

Les plages publiques sont ouvertes à tous, et « personne ne devrait avoir à payer de droits d’entrée pour y accéder, ou des droits de stationnement lorsque le parking n’est par géré par la municipalité », à indiqué Néjib Derouiche lors d’une conférence de presse. Les sanctions seront « des retraits de licences, des destructions, des procès-verbaux, voire la prison », a-t-il prévenu.

À Bizerte par exemple, un numéro vert (53 513 427) a été mis en place pour signaler de tels dépassements relevés sur les plages de la région. Un programme complémentaire de ramassage des déchets y a également été mis en place par les autorités municipales pour les mois de juillet et d’août, a déclaré à l’agence TAP Mohamed Kousri, responsable des affaires municipales au gouvernorat de Bizerte. Et depuis plusieurs semaines déjà, des groupes de Tunisiens s’organisent sur le net, indépendamment du gouvernement, pour des actions citoyennes appelées « Je nettoie ma plage et je la maintiens propre. »

Plages labellisées « Pavillon bleu »

Le nombre des plages interdites de baignade est passé à 19 en 2016, contre 28 en 2015, un budget conséquent ayant été alloué à la construction de nouvelles stations balnéaires, a précisé la TAP. 33 plages, par contre, se sont vu décerner cette année le label « Pavillon bleu » en Tunisie, dont 13 plages publiques :

  • Sidi Yati Djerba Midoun (gouvernorat de Médenine),
  • Haouaria, Dar Allouche, Sidi Mansour, Menzel Temim, Korba, Maamoura, Tazarka, Hammam Ghzez (gouvernorat de Nabeul),
  • Bekalta (gouvernorat de Monastir),
  • Chebba, Salakta, El Alia (gouvernorat de Mahdia).
la suite après cette publicité

L’obtention de ce label, décerné chaque année par l’Association tunisienne pour la protection de la nature et de l’environnement (ATPNE) depuis 2008, repose sur plusieurs critères, parmi lesquels la qualité des eaux, la sécurité et les services, l’éducation et la gestion environnementale.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires