RDC : pourquoi le vote de la loi électorale a été reporté

Après trois jours de violences meurtrières à Kinshasa et à Goma, le vote de la loi électorale, intialement prévu jeudi, aura lieu vendredi matin.

Le sénat congolais vote vendredi matin la loi électorale. © AFP

Le sénat congolais vote vendredi matin la loi électorale. © AFP

Publié le 23 janvier 2015 Lecture : 2 minutes.

La raison officielle

Initialement programmée jeudi après-midi, la séance plénière consacrée à l’examen et au vote du projet de loi électorale a été reportée à vendredi à partir de 09h00 (08h00 GMT). Officiellement à cause d’un dépassement du temps imparti pour le travail en commission.

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Les passages du projet qui pourraient être reformulés

En réalité, selon un diplomate à Kinshasa, la commission sénatoriale n’était pas encore parvenue à se mettre d’accord jeudi en fin d’après-midi sur le texte à présenter à la plénière.

Deux reformulations du passage contesté – celui impliquant que les prochaines législatives et présidentielle (devant avoir lieu en même temps) soient conditionnées par les résultats du recensement général de la population (qui pourrait prendre trois ans) – seraient en concurrence :

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1/ l’une établissant sans ambiguïté que les prochaines élections ne seront nullement liées à l’achèvement du recensement.

2/ l’une, plus floue, qui ouvrirait la voie à diverses interprétations.

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Un pays sous tension

Le projet de révision de la loi électorale adopté samedi soir par les députés est qualifié par l’opposition de "coup d’État constitutionnel" ouvrant la voie à un troisième mandat au président Joseph Kabila. En réaction à l’adoption du projet, la capitale congolaise et Goma ont connu une flambée de violence inédite. La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), avançait jeudi le chiffre de "42 morts à Kinshasa" et accusait les forces de l’ordre d’être à l’origine des balles ayant tué toutes ces personnes.

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Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a quant à lui récusé ce bilan avec virulence. "Nous avons 12 morts, dont un policier", a-t-il dit, "le policier a été tué par un inconnu" et tous les autres morts sont des "émeutiers" abattus par des vigiles privés. Selon lui, plus de 300 personnes ont été arrêtées.

La journée de jeudi s’est déroulée dans le calme à Kinshasa mais l’opposition, divisée, a annoncé qu’elle se préparait pour de nouvelles manifestations dans tout le pays à partir de lundi.

(Avec AFP)

 

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