La conjoncture minière internationale continue de peser lourdement sur les finances congolaises. Dans un rapport de l’administration cité par Reuters le mercredi 27 juillet, le Trésor public de République démocratique du Congo (RDC) fait état de paiements de royalties par les entreprises minières en forte baisse sur les six premiers mois de l’année. Un recul de -35 % puisque les royalties payées par les sociétés se sont établies à 45,8 millions de dollars, contre 70,8 millions de dollars entre janvier et juin 2015.

Des résultats qui interviennent deux mois après une coupe d’un quart dans le budget national, introduite par l’exécutif congolais en raison notamment de la baisse des cours des métaux et la suspension d’activités de certaines entreprises minières.

L’État, selon une loi de finances rectificative, prévoyait une baisse des dépenses, ramenées de 8 476 milliards de francs congolais à 6 611 milliards de francs congolais, soit une réduction de 1 865 milliards de francs congolais (1,73 milliard d’euros).

Les mines (cuivre, diamants, cassitérite, wolframite, cobalt, zinc) comptent pour l’immense majorité des exportations et des entrées de devises de la RD Congo.

Après des années de très forte croissance (entre +7 % et +9 % par an de 2010 à 2014), la plupart des indicateurs économiques du pays ont basculé dans le rouge. Le gouvernement ne table plus que sur +6,6 % de croissance cette année. Et l’arrêt, depuis la seconde moitié de 2015, de plusieurs mines de cuivre au Katanga a fait perdre au pays plusieurs milliers d’emplois.