Le porte-parole des anciens combattants du Zimbabwe arrêté après avoir critiqué Mugabe
Le porte-parole des anciens combattants, Douglas Mahiya, a été arrêté et inculpé de subversion, suite à la publication la semaine dernière d’une déclaration choc dans laquelle les anciens combattants dénonçaient l’attitude dictatoriale de Robert Mugabe, a-t-on appris jeudi.
![Robert Mugabe à Harare après un discours de menaces envers ses opposants, le 27 juillet 2016. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/07/28/sanctions.jpg)
Robert Mugabe à Harare après un discours de menaces envers ses opposants, le 27 juillet 2016. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA
« Douglas Mahiya a été arrêté mercredi soir à Harare » et inculpé de subversion, a annoncé jeudi 27 juillet un collectif d’avocat, les Avocats du Zimbabwe pour les droits de l’homme. Ce dernier avait été convoqué par la police mercredi matin, avait déclaré à l’AFP son avocat, sans préciser les motifs de sa convocation.
Le secrétaire général des anciens combattants Victor Matemadanda a également été interpellé, a annoncé le collectif d’avocats. « Selon les informations que nous avons, la police est en train de l’inculper de subversion et d’insultes à la présidence, a indiqué le collectif d’avocats dans un communiqué. Le sort de Victor Matemadanda est inconnu pour le moment (…) », a-t-il ajouté.
Communiqué choc contre Mugabe
Fragilisé par une série de manifestations, sans précédent, pour protester notamment contre la crise économique, le président Mugabe, âgé de 92 ans et au pouvoir depuis 1980, avait promis mercredi des mesures disciplinaires contre les anciens combattants critiques.
En cause, la publication la semaine dernière d’un communiqué choc parleft;line-height: 1.5"> les vétérans de la guerre d’indépendance, traditionnels alliés du président et piliers du régime Mugabe dans laquelle ils dénonçaient l’attitude dictatoriale du chef de l’État et son incapacité à gérer le pays, et annonçaient par ailleurs qu’ils ne soutiendraient pas sa candidature à l’élection présidentielle de 2018.
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