Aux États-Unis, 121 experts appellent Barack Obama à se rendre en Tunisie

L’organisation POMED (Project on Middle East Democracy) a envoyé mercredi 27 juillet une lettre ouverte à la Maison Blanche invitant le président américain Barack Obama à effectuer une visite officielle en Tunisie avant la fin de son mandat. Parmi les signataires, d’anciens membres du Congrès et ambassadeurs, quelques ex-responsables gouvernementaux et des directeurs d’ONG.

Rencontre entre Barack Obama et Béji Caïd Essebsi à Washington, en octobre 2011. © Charles Dharapak/AP/SIPA

Rencontre entre Barack Obama et Béji Caïd Essebsi à Washington, en octobre 2011. © Charles Dharapak/AP/SIPA

Publié le 28 juillet 2016 Lecture : 2 minutes.

« Tout au long de son mandat de sept ans et demi, le Président Obama a visité plus de 50 pays, avec par exemple des voyages historiques à Myanmar et à Cuba. La Tunisie, en tant que seul pays du monde arabe opérant une réelle transition démocratique, mérite une visite présidentielle au moins autant que ces nations », a expliqué Stephen McInerney, directeur exécutif du POMED. Les signataires de cette lettre espèrent ainsi attirer l’attention du Président sur la nécessité de montrer le soutien et l’engagement des États-Unis envers ce pays, qui fait face aujourd’hui à plusieurs défis socio-politiques et économiques.

Tenir ses promesses

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Rappel est fait, notamment, de la promesse faite au président tunisien Béji Caïd Essebsi lors de la visite de celui-ci en mai 2015 de travailler ensemble à la réussite démocratique de la Tunisie. « Les États-Unis croient en la Tunisie », avait déclaré Barack Obama en s’engageant à renforcer l’aide économique et l’assistance militaire dédiée au pays. « Votre visite en Tunisie stimulerait et rassurerait les citoyens et les responsables politiques tunisiens », peut-on lire dans la lettre, qui rappelle aussi l’impact que pourrait avoir la réussite de cette transition démocratique sur le reste de la région.

L’accent est aussi mis sur les « principes de justice, de progrès et de tolérance » prédominant « contre toute attente » ces cinq dernières années en Tunisie, principes évoqués en 2009 par Barack Obama lors d’une visite au Caire.

Ben Rhodes, conseiller adjoint à la sécurité nationale de la Maison Blanche, avait également déclaré en janvier que le président américain « chercherait à consolider [son] legs en matière de politique étrangère cette année en voyageant beaucoup et en travaillant avec ses alliés pour combattre l’extrémisme et promouvoir le développement de démocraties émergentes. » Ce qui, soulignent les membres du POMED, est bel et bien le cas de la Tunisie.

Un allié contre le terrorisme

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Cette visite serait d’autant plus symbolique, selon la lettre, qu’elle enverrait un message fort en matière de lutte contre le terrorisme. En juillet 2015, le statut d’« allié majeur non-membre de l’Otan » accordé à la Tunisie a permis une coopération militaire renforcée avec les États-Unis, les signataires soulignant aussi la participation de la Tunisie à la coalition internationale antiterroriste. Avant de conclure : « Nous vous conseillons vivement de faire le voyage en Tunisie (…) pour souligner l’engagement de votre gouvernement envers la réussite [de la Tunisie] considérée comme un modèle du monde arabe. »

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