Maroc : Banque populaire tire son épingle du jeu au premier semestre
La première grande banque marocaine à avoir rendu public ses résultats semestriels s’en sort à bon compte, dans un contexte où l’activité économique a du plomb dans l’aile.
Avec un produit net bancaire (PNB) de 8,1 milliards de dirhams (743,56 millions d’euros) et un résultat net part de groupe de 1,4 milliard de dirhams, le groupe Banque populaire maintient la forme malgré le contexte économique peu favorable au Maroc.
Ces agrégats financiers arrêtés au premier semestre, affichent une hausse respectivement de +5,5 % et +13 %, par rapport aux six premiers mois de l’année 2015, dans une conjoncture marquée par une forte décélération de la croissance des crédits, la contraction des marges d’intérêts et une augmentation du coût du risque.
Selon le management de la banque, cette performance traduit « la pertinence des choix stratégiques du groupe ainsi que la résilience de son modèle économique ».
Crédits en baisse, risques en hausse
Au Maroc, la dynamique commerciale du groupe lui a permis de collecter 7 milliards de dirhams de dépôts de la clientèle des particuliers durant les six premiers mois de l’année, réaffirmant ainsi son positionnement de leader avec 24 % de parts de marché.
Banque populaire a souffert comme tous les établissements bancaires marocains de la baisse de régime de la distribution de crédits. Le groupe dirigé par Mohamed Benchaaboun a réussi malgré tout à augmenter ses crédits d’investissement de +1,2 milliard de dirhams.
La groupe a par ailleurs opté pour une politique prudente de provisionnement et de gestion de risque. « Au-delà d’un effort important de provisionnement, une enveloppe additionnelle pour risques généraux de 314 millions de dirhams a été constituée pour porter l’encours à 2,7 milliards de dirhams », explique le communiqué du groupe, qui tient à rassurer quant à sa solidité financière, avec notamment un fonds de soutien alimenté à hauteur de 3,2 milliards de dirhams.
Les bonnes performances du groupe Banque populaire se justifient également par la progression de la contribution des activités à l’international. Sa filiale Banque Atlantique, bien implantée au sud du Sahara, signe une progression de +10 % de son PNB qui représente désormais 13 % de celui du groupe Banque populaire.
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