Somalie : six morts dans un attentat à Mogadiscio, le second en une semaine
Au moins six personnes ont été tuées dimanche 31 juillet dans la capitale somalienne Mogadiscio par un double attentat à la voiture piégée, qui a également coûté la vie à sept assaillants. Il s’agit du deuxième attentat en une semaine.
Des gardes des bureaux des Nations unies et des soldats somaliens portent le corps d’un de leurs collègues après une attaque à Mogadiscio, le 26 juillet 2016. © Farah Abdi Warsameh/AP/SIPA
Publié le 31 juillet 2016 Lecture : 1 minute.
L’attaque a visé le quartier général du département des enquêtes criminelles de la police somalienne dans la matinée du dimanche. « Les sept hommes armés ont été tués », a déclaré le ministre somalien de la Sécurité, Abdirasak Omar Mohamed. « Cinq civils qui se trouvaient dans la rue sont morts ainsi qu’un policier ; le bilan total est donc de treize morts », a-t-il ajouté.
L’attaque de dimanche n’a pas été revendiquée. Mais les insurgés islamistes Shebab, affiliés à Al-Qaïda, ont l’habitude de mener ce genre d’opérations dans la capitale somalienne.
Treize personnes tuées mardi
Ces derniers ont d’ailleurs revendiqué une première attaque d’envergure à Mogadiscio. Mardi 26 juillet, au moins treize personnes avaient été tuées près de l’aéroport dans un double attentat-suicide à la voiture piégée.
Les Shebab utilisent régulièrement pour leurs attaques des véhicules piégés, dont l’explosion précède souvent l’entrée en action d’un commando lourdement armé pour faire le plus de victimes possible. Ces derniers mois, c’est souvent ce mode d’action que les insurgés islamistes ont choisi lors d’attaques contre certains des hôtels les plus en vue de Mogadiscio.
Reprise des attentats en 2016
Car si un calme relatif était revenu à Mogadiscio en 2015 malgré des attaques sporadiques, les attentats ont repris de plus belle en 2016, les Shebab profitant de la fragilité du gouvernement central somalien.
Confrontés à la puissance de feu supérieure de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom), déployée en 2007 pour soutenir les autorités somaliennes et forte de 22 000 hommes, les Shebab avaient été chassés de Mogadiscio en août 2011. Ils ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions, mais contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, souvent jusque dans la capitale.
