Le pape François conduit une messe devant 2,5 millions de fidèles

Le pape François a demandé dimanche aux jeunes du monde entier que la prière soit leur « chat » et l’Evangile leur « navigateur » dans la vie, lors d’une messe célébrée en Pologne où les organisateurs ont affirmé avoir rassemblé 2,5 millions de participants.

François conduit une messe devant 2,5 millions de fidèles. © AFP

François conduit une messe devant 2,5 millions de fidèles. © AFP

Publié le 31 juillet 2016 Lecture : 3 minutes.

Au dernier jour des JMJ et de sa visite en Pologne, il a annoncé que les prochaines Journées Mondiales de la Jeunesses se tiendraient en 2019 à Panama.

Une incertitude demeurait sur le nombre des fidèles à Brzegi. « Pour l’instant, on estime la participation entre 2,5 et 3 millions », a déclaré à l’AFP Anna Chmura, porte-parole du Comité d’organisation. Mais le chiffre de 2,5 millions, avancé aussi par par le ministère polonais de la Défense, dépassait très nettement les estimations officieuses des services de sécurité qui l’ont situé autour de 1,5 million.

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Le souverain pontife a utilisé le langage de l’informatique dans son homélie pour la messe finale des Journées Mondiales de la Jeunesse célébrée à Brzegi, près de Cracovie.

La mémoire de Dieu, a-t-il dit, « n’est pas un disque dur qui enregistre toutes nos données, mais un coeur tendre de compassion qui se réjouit d’effacer définitivement toutes nos traces de mal ».

En prêchant l’espérance, il a demandé aux jeunes de rejeter « la tristesse », un « virus qui infecte et bloque tout, qui ferme toute porte, qui empêche de relancer la vie, de recommencer ».

« Arrêtez de glander »

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Chauffés par le soleil et des musiques et chants rythmés – on a même vu deux évêques danser en sautillant comme des adolescents – les participants ne cachaient pas leur émotion.

« J’ai été frappé par la phrase du pape : arrêtez de glander, c’est à vous de vous lever, de donner au monde cette force pour lutter contre les injustices, la haine, les guerres », a dit un jeune parisien, Jacques Bordeaux, arborant un chapeau canotier et une marinière, uniforme des participants français.

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« Le pape va directement au but, ne tourne pas autour du pot », a renchéri Martin Le Conte, 19 ans, de la Communauté de l’Emmanuel de Paris, qui estime « ressortir grandi, en tant qu’homme, en tant que catholique » de ces JMJ, ses premières.

La veille, le pape avait présidé au même endroit un presque aussi grand rassemblement, suivi d’un concert.

Il y a mis en garde les jeunes contre le risque de confondre « le divan et le bonheur ». Autrement dit, de se contenter d’un confort personnel douillet sans se préoccuper des autres pour se retrouver « étourdis et abrutis tandis que d’autres –peut-être plus éveillés, mais pas les meilleurs– décident de l’avenir pour nous ».

Divan et jeux vidéo

Tout au long de son pèlerinage dans la patrie de Jean Paul II, ses discours et homélies étaient loin de dire que tout va bien dans le meilleur des mondes, d’autant que sa visite a été ternie par l’assassinat d’un prêtre en France dans une église par deux jihadistes.

Il a abordé à plusieurs reprises la question des réfugiés, appelant à accueillir « ceux qui fuient la guerre et la faim », alors que le gouvernement conservateur polonais est réticent à accepter l’arrivée de migrants, invoquant des raisons de sécurité.

Les jeunes ont été sommés de ne pas se considérer « comme des retraités à 23, 24 ou 25 ans », et à « ne pas confondre le bonheur avec un divan » et se laisser « étourdir et abrutir » par un confort douillet et les jeux vidéo.

A l’issue de la messe finale, François a annoncé que les prochaines JMJ au niveau mondial se tiendraient en 2019 au Panama.

Une grande pluie de confettis blancs a salué cette annonce. Le président du Panama Juan Carlos Varela qui a assisté à la messe finale des JMJ, s’est alors avancé vers le podium à la rencontre du pape.

L’un des moments les plus marquants de sa visite de cinq jours en Pologne restera sa visite à Auschwitz, où il a rencontré un groupe de rescapés. Auparavant, solitaire et recueilli, il a prié en silence, avant d’inscrire sa réaction à l’horreur de l’Holocauste dans le livre d’or: « Seigneur, aie pitié de ton peuple, Seigneur pardon pour tant de cruauté ».

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