Mali : retour au calme à Kidal après les affrontements de samedi
Après de violents affrontements entre ex-rebelles et membres d’un groupe armé pro-gouvernemental samedi dans les environs de Kidal, aucun combat n’a été signalé dimanche 31 juillet dans cette région du nord du Mali, a indiqué un élu local.
Dans une vidéo, la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) a de son côté annoncé avoir mis en place un dispositif d’interposition pour éviter des combats à Kidal et ses environs immédiats à la suite des affrontements des 21 et 22 juillet, ainsi qu’un dispositif d’observation pour contrôler les accès à la ville.
Patrouilles de jour comme de nuit
Depuis près de dix jours, précise la Minusma, déployée depuis juillet 2013 au Mali, ces mesures sont complétées par des patrouilles fréquentes de jour comme de nuit, en centre-ville, pour rassurer les populations et surveiller l’évolution de la situation.
Les violences de samedi, de bilan inconnu, ont opposé des Touareg de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion à dominante touareg) et d’autres du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), un mouvement de la Plateforme (coalition pro-gouvernementale).
Ces affrontements se sont déroulés à une quarantaine de kilomètres à l’est de Kidal, chef-lieu de région, moins de dix jours après des combats à l’arme lourde dans cette ville, les 21 et 22 juillet.
« Aucune information n’a fait état de la reprise des combats aujourd’hui (dimanche) à l’est de Kidal. Mais tout le monde dit que c’est un calme précaire qui règne », a déclaré l’élu local.
Un différend « à caractère tribal intertouareg » ?
Dans un communiqué reçu dimanche par l’AFP, le Gatia évoque un différend à caractère tribal intertouareg, entre Imghads et Ifoghas. La crise actuelle de Kidal « tire ses origines du conflit intercommunautaire qui oppose les Imghads et les Ifoghas, que ces derniers tentent de nier en public, empêchant sa prise en charge dans toutes les discussions », affirme le secrétaire général du Gatia, Fahad Ag Almahmoud, dans ce communiqué daté de samedi.
Le 21 juillet, un élu local avait indiqué que les violences étaient liées à une querelle de leadership entre rivaux Imghad et Ifoghas, sans fournir de détails. Samedi, une autre source sur place avait parlé d’une bataille pour le contrôle de la ville.
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