Burkina : Windiga Energie lance une centrale solaire de 20 mégawatts

Windiga Energie Burkina démarre officiellement ce lundi 1er août les travaux de construction d’une centrale solaire à Zina, dans l’ouest du Burkina. Ce projet au coût de 38 millions d’euros est le premier partenariat public-privé d’une telle envergure dans les énergies renouvelables au Burkina Faso.

Panneaux solaires dans la ville de Koudougou, au Burkina Faso. (Illustration) © Renaud Van Der Meeren pour les Éditions du Jaguar

Panneaux solaires dans la ville de Koudougou, au Burkina Faso. (Illustration) © Renaud Van Der Meeren pour les Éditions du Jaguar

Publié le 1 août 2016 Lecture : 2 minutes.

Après le démarrage en juin de la construction de la centrale solaire de Zagtouli (33 megawatts), dans banlieue ouest de Ouagadougou, c’est le Premier ministre burkinabè, Paul Thieba Kaba, en personne, qui inaugure ce lundi les travaux d’une autre centrale à Zina dans l’ouest du pays.

Cette centrale disposera d’une puissance de 20 mégawatts. 

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Premier PPP dans les énergies renouvelables

Conçu par la société Windiga Energie Burkina, le projet marque le premier partenariat public-privé dans le secteur des énergies renouvelables au Burkina. En effet, la Société nationale burkinabè d’électricité (Sonabel) et le canadien Windiga, présent dans les projets solaires en Afrique de l’ouest, avaient conclu en octobre 2014 un accord d’achat d’électricité (renouvelé et amendé en juin dernier) conférant à la compagnie nationale de l’électricité le statut d’acheteur unique de l’énergie produite à Zina.

Les deux partenaires ont créé courant 2015 une société dénommée Zina Solaire SA, chargée de la construction et de l’exploitation de la centrale de Zina. L’accord stipule aussi qu’au bout de la 25e année d’exploitation, la centrale sera rétrocédée à l’État burkinabè pour un franc symbolique. Elle disposera encore de 80 % de ses capacités de production, assurent les promoteurs du projet.

Le coût de projet s’élève à 38 millions d’euros (environ 25,14 milliards de F CFA). Les premières livraisons dans le réseau de Sonabel sont prévues dans le courant du second semestre de 2017.

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Un groupement de bailleurs de fonds finance le projet, parmi eux : la Société financière internationale, filiale du groupe de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, et Emerging Africa Infrastructure Fund, un fonds géré par le gestionnaire de fonds sud-africain Investec Asset Management.

85 200 panneaux photovoltaïques

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Située dans le village de Zina-Boucle du Mouhoun, la centrale sera érigée sur un site de 70 hectares avec l’implantation de 85 200 panneaux photovoltaïques. Une ligne électrique de 33 kilovolts distante de 8 km est prévue pour relier la centrale, qui fonctionnera de 6 heures à 18 heures par jour, aux installations de Sonabel.

En parallèle, Windiga met en oeuvre un projet d’électrification rurale qui permettra d’apporter de la lumière à 18 000 personnes dans dix villages ainsi que dans une trentaine de centres de santé et d’écoles.

Fondé en 2010, Windiga Energie est une entreprise canadienne spécialisée dans les énergies renouvelables (solaire, hydroélectricité, biomasse) en Afrique subsaharienne.

Dirigé par Benoit La Salle, fondateur du groupe minier Semafo, présent en Afrique occidentale, le groupe canadien dispose également de projets en Mauritanie et au Ghana, où des accords d’achats d’électricité sont en négociations avec les compagnies nationales d’électricité pour deux projets : une centrale de production d’énergie à partir de déchets à Noukchott (15 MW) et une centrale solaire au nord du Ghana à Tilli (20 MW).

Le Burkina espère diversifier ses sources de production d’énergies, dominées par le thermique, en mettant le cap sur les énergies renouvelables. La demande nationale d’électricité connaît une hausse moyenne de +10 % par an. Le Burkina dispose d’un rayonnement  solaire de 5,5 kilowattheure par mètre carré et par jour.

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