Turquie : 11 putschistes accusés d’avoir attaqué l’hôtel d’Erdogan capturés, 10 000 personnes inculpées
Depuis le 15 juillet, plus de 18 600 personnes ont été placées en garde à vue et 10 137 d’entre elles ont été inculpées et placées en détention préventive, a annoncé samedi le président turc Recep Tayyip Erdogan deux semaines après le putsch raté.
Par ailleurs, onze soldats, accusés d’avoir fait partie du commando ayant attaqué l’hôtel de Marmaris (ouest) où se trouvait le président turc Recep Tayyip Erdogan la nuit de la tentative de coup d’État, ont été arrêtés.
En cavale, ces militaires ont été capturés dans la nuit de dimanche à lundi après que des villageois de la région de Ula eurent dénoncé leur présence à l’armée, a annoncé lundi 1er août le ministère de l’Intérieur.
37 militaires dans le commando
Celle-ci a utilisé drones et hélicoptères pour les localiser avant de lancer une opération pour les arrêter, a ajouté le ministère de l’Intérieur en précisant que des coups de feu ont été échangés lors de l’opération qui s’est terminée lundi matin. Les soldats ont été placés en détention préventive après leur arrestation, a indiqué le ministère. L’un d’entre eux est toujours en fuite, a précisé le vice-Premier ministre turc Numan Kurtulmus.
L’agence de presse officielle turque Anadolu a indiqué que 37 militaires faisaient partie du commando. Certains d’entre eux avaient été appréhendés une dizaine de jours après le putsch lors d’un contrôle routier.
Plus de 10 000 personnes en garde à vue
Le président Erdogan passait des vacances en famille dans la station balnéaire de Marmaris quand a eu lieu la tentative de putsch menée par une faction de l’armée. Il avait pu quitter son hôtel avant qu’il ne soit attaqué et se rendre à Istanbul en pleine nuit, où il avait été accueilli par une foule de sympathisants.
Depuis le 15 juillet, 18 699 personnes ont été placées en garde à vue et 10 137 d’entre elles ont été inculpées et placées en détention préventive, a affirmé samedi le président turc Recep Tayyip Erdogan, annonçant également « une petite réforme constitutionnelle » lui permettant de faire « passer le service national de renseignement (MIT) et les chefs d’état-major (de l’armée) sous le contrôle de la présidence ».
Erdogan conseille aux Occidentaux de « se mêler de leurs affaires »
Pour être adoptée, cette réforme devra recueillir une majorité des deux-tiers au Parlement. Le gouvernement islamo-conservateur de l’AKP aura donc besoin du soutien de certains partis d’opposition.
Alors que des responsables européens ont critiqué l’ampleur des purges, le président Erdogan a conseillé aux Occidentaux de « se mêler de leurs affaires », dans un discours prononcé depuis son palais présidentiel vendredi soir.
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