Libye : les États-Unis frappent l’État islamique à Syrte pour la première fois

Le chef du gouvernement libyen d’union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj, a annoncé que les États-Unis avaient, à sa demande, mené des frappes aériennes contre des positions du groupe État islamique (EI) dans son fief de Syrte.

Des soldats des forces armées de Misrata, affiliées au GNA, dans une rue de Syrte en juin 2016 © AP/SIPA

Des soldats des forces armées de Misrata, affiliées au GNA, dans une rue de Syrte en juin 2016 © AP/SIPA

Publié le 1 août 2016 Lecture : 2 minutes.

« Les premières frappes américaines contre des cibles précises de Daesh ont eu lieu aujourd’hui, infligeant de lourdes pertes (aux jihadistes) à Syrte, située à 450 km à l’est de Tripoli », a annoncé le chef du gouvernement libyen lors d’une intervention télévisée, lundi 1er août.

Fayez al-Sarraj  a précisé que ces frappes étaient menées « à la demande du centre de commandement de l’opération (pour la reprise de Syrte) en coordination avec le ministère de la Défense », qui ont appelé à un « appui direct des États-Unis pour effectuer des frappes aériennes ciblées contre des positions de l’EI dans la ville de Syrte et ses alentours ».

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Des frappes limitées dans le temps

Le chef du gouvernement a toutefois précisé que cette opération intervenait « dans un cadre limité dans le temps », soulignant que les frappes n’iront pas au-delà de Syrte et sa banlieue.

La nouvelle a ensuite été immédiatement confirmée par le Pentagone, qui a précisé dans un communiqué que ces frappes permettraient « au gouvernement d’union nationale de progresser de manière décisive et stratégique ». Le département américain de la Défense a ajouté que cette opération était menée avec l’aval du président Obama.

Il n’y aura aucune présence étrangère sur le sol libyen

« Nous avons demandé l’appui à la communauté internationale, notamment celui des États Unis, mais nous souhaitons affirmer qu’il n’y aura aucune présence étrangère sur le sol libyen », a encore déclaré lundi le chef du gouvernement libyen, rappelant que « toute aide doit être effectuée à la demande directe du GNA ».

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Faisant allusion à un récent différend avec Paris (lorsque le GNA avait accusé la France d’avoir violé le territoire libyen après l’annonce de la mort de trois militaires français sur son solFayez al-Sarraj a par ailleurs souligné qu’ « aucune action ne sera tolérée au profit d’une partie non légitime, même si elle intervient dans le cadre de la lutte antiterroriste ».

De son côté, un responsable de la Maison blanche a confirmé qu’aucun soldat américain « ne participera aux opérations terrestres du GNA » et que l’aide des États-Unis au pouvoir libyen dans sa lutte contre l’EI « se limitera aux frappes et au partage de renseignements ».

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Les forces du GNA, gouvernement reconnu par la communauté internationale et soutenu par l’ONU, tentent de récupérer la totalité de la ville de Syrte, dans laquelle elles sont entrées le 9 juin. Elles y assiègent depuis les jihadistes de l’État islamique, qui avaient profité du chaos dans lequel était plongée la Libye depuis la chute de Mouammar Kadhafi pour s’emparer de la ville en juin 2015.

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