Hydrocarbures : ENI enregistre une perte de 1,2 milliard d’euros au premier semestre

Le géant italien des hydrocarbures, actif dans une quinzaine de pays africains, a clôturé le premier semestre 2016 sur un fort ralentissement de son chiffre d’affaires et une perte supérieure à 1 milliard d’euros, attribuée à « un environnement faible mais en lente amélioration » selon une communication du groupe publié vendredi.

Vue du siège d’ENI à Rome, en août 2004. © Gregorio Borgia/AP/SIPA

Vue du siège d’ENI à Rome, en août 2004. © Gregorio Borgia/AP/SIPA

Publié le 2 août 2016 Lecture : 2 minutes.

Le géant italien des hydrocarbures ENI (Ente Nazionale Idrocarburi) a vu son chiffre d’affaires reculer de -35 % au premier semestre 2016 à 26,8 milliards d’euros, contre 41,3 milliards d’euros à la même période l’an dernier, selon une communication financière semestrielle rendue publique vendredi 29 juillet.

ENI n’a pas échappé aux conditions de marché encore très défavorables. En atteste le prix de vente moyen du baril de Brent : 35,60 euros de janvier à juin 2016, contre 51,93 un an plus tôt, soit un recul de -31,4%.

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Le groupe italien, présent dans une quinzaine de pays africain, a vu son résultat net chuter drastiquement au cours de la première moitié de l’année. ENI a enregistré une perte nette de -1,242 milliard d’euros au premier semestre 2016, contre une bénéfice de +735 millions d’euros durant la même période l’an dernier. Le groupe a enchaîné trois trimestres déficitaires depuis octobre 2015 : -97 millions d’euros au dernier trimestre 2015, – 796 millions au premier trimestre 2016 et -446 millions au deuxième trimestre de cette année.

Consolation : son résultat opérationnel ajusté, bien que fortement réduit, se maintient dans le vert à 771 millions d’euros au premier semestre 2016, contre 3,6 milliards d’euros un an plus tôt.

Afrique : 58 % de la production de pétrole et de gaz au premier semestre 2016

Au premier semestre, la production de pétrole et de gaz d’ENI s’est maintenue à 634 000 barils équivalent pétrole par jour en Afrique du Nord, contre 659 000 en 2015 (elle était de 551 000 en 2013 et de 562 000 en 2014).

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En Afrique subsaharienne, la production d’hydrocarbures a atteint 346 000 barils équivalent pétrole par jour, très proche des 343 000 atteints sur les six premiers mois de l’année 2015 (elle était de 329 000 barils en 2013 et de 323 000 en 2014). L’Afrique, au global, représente 58 % de la production totale du premier semestre 2016 (1 734 000 barils équivalent pétrole par jour).

« L’Afrique est notre premier continent de production, avec 1 million de barils par jour et près de 3 millions de barils par jour gérés pour le compte de l’ensemble de nos partenaires. Cela fait de nous la première compagnie du continent ! », déclarait le patron d’ENI, Claudio Descalzi, dans une interview accordée à Jeune Afrique en novembre 2015.

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Sur le continent, le groupe a réalisé plusieurs découvertes ces dernières années, en Angola, au Ghana, au Gabon, au Congo-Brazzaville, au Mozambique et plus récemment en Égypte où le groupe a fait, en août 2015, une découverte gazière majeure dans le champ offshore Zohr.

ENI était présent en 2015 en Algérie, en Angola, au Congo, en Égypte, au Gabon, au Ghana, en Côte d’Ivoire, au Kenya, au Liberia, en Libye, au Mozambique, au Nigeria, en Afrique du Sud et en Tunisie. Il comptait 33 487 salariés actifs sur le continent.

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