CAN 2015 : les Camerounais ont-ils trop serré la vis ?

Les Lions indomptables ont verrouillé à double tour leur communication lors de cette CAN 2015. Leurs supporters, nombreux en Guinée équatoriale, n’ont pas accès aux entraînements, tous à huis clos. Une stratégie décidée par le coach Volker Finke. 

Ambroise Oyongo Bitolo célèbre son but face au Mali, le 20 janvier. © Li Jing/XinHua/SIPA

Ambroise Oyongo Bitolo célèbre son but face au Mali, le 20 janvier. © Li Jing/XinHua/SIPA

Publié le 21 janvier 2015 Lecture : 2 minutes.

"L’entraîneur a su imposer ses choix et sa discipline, ce qui fera notre force dans les années à venir." Les mots sont de Stéphane Mbia, le milieu de terrain des Lions Indomptables. Pour cette CAN 2015, la sélection camerounaise et son coach Volker Finke ont en effet changé leur fusil d’épaule. Exit quelques noms ronflants, dont la star nationale Samuel Eto’o et le defenseur Assou-Ekoto, après la calamiteuse Coupe du monde 2014 au Brésil. Place à la nouvelle génération, celle des Vincent Aboubakar (22 ans), Fabrice Ondoa (19 ans) ou Clinton N’Jie (21 ans). 

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Mais le renforcement de la discipline, qui vise à mettre fin aux rivalités internes qui divisaient le vestiaire, ne touche pas uniquement le terrain. Autour des pelouses, les Lions Indomptables ont également décidé de mettre de l’ordre. Résultat, en Guinée équatoriale, la sélection évolue dans un huis clos permanent. Les fans camerounais, venus en nombre à Malobo, où le Cameroun dispute ses matchs du premier tour, sont écartés sans ménagement des séances d’entraînement et ne peuvent même pas approcher les joueurs à la descente du bus ou après les matchs. Pourtant, l’engouement est grand parmi les supporters des Lions, qui après deux CAN consécutives sans le Cameroun en 2012 et 2013, ont de nouveau des étoiles plein les yeux. 

"L’équipe est unie"

À l’issue du nul face au Mali, l’ancien défenseur Rigobert Song, consultant pour Canal+ lors de cette CAN 2015, confiait, lui, que ce confinement de la sélection n’était "pas forcément dans l’état d’esprit qu’est la CAN, qui est une fête". Mais si Volker Finke a choisi de tout verrouiller à double-tour autour de ses troupes, c’est qu’il a aussi ses raisons après le fiasco au Brésil. 

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"Il y a une autre mentalité, un autre état d’esprit et un vestiaire qui est fermé depuis deux, trois mois, il n’y a pas de fuites", expliquait-il avant l’entrée du Cameroun dans la compétition. "On verra, il n’y a pas de garantie pour l’avenir, mais actuellement l’équipe est unie. Je sais qu’il y a des intérêts autour de l’équipe, on va voir comment se passera l’avenir, mais je suis optimiste." Le technicien allemand avaient en effet dénoncé "des fuites" d’informations de certains Camerounais lors de la Coupe du monde 2014. La suite de la compétition ne tardera pas à valider, ou non, les choix de Volker Finke. 

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