Plusieurs prêteurs européens créent un holding d’investissement dans les banques subsahariennes

Les institutions financières de développement Norfund et FMO, et la banque hollandaire Rabobank apportent à Arise leurs participations dans une dizaine de banques, dont Bank of Africa.

Arise possédera environ 5% du groupe Bank of Africa. © BOA

Arise possédera environ 5% du groupe Bank of Africa. © BOA

ProfilAuteur_FredMaury

Publié le 4 août 2016 Lecture : 2 minutes.

Le jeudi 04 août, les trois partenaires ont annoncé qu’Arise « va commencer avec une présence dans plus de 20 pays, et 660 millions de dollars d’actifs qui devraient croître à 1 milliard. Arise prendra et gérera des participations minoritaires dans des sociétés africaines de services financiers [financial services provider, FSP]. L’ambition clé est de construire des FSP solides et stables qui serviront la clientèle retail, les petites et moyennes entreprises (PME), le secteur rural et les clients qui n’ont pas eu accès à des services financiers auparavant ».

Arise sera opérationnel à partir du 1er janvier 2017.

la suite après cette publicité

Rabobank apportera ainsi ses parts dans Zambia National Commercial Bank (Zanaco, 66 agences, environ 1 million de clients et 330,7 millions de dollars de crédits), le tanzanien National Microfinance Bank (175 agences, plus de 2 millions de clients et un total de 1,1 milliard de dollars de crédits), le rwandais Banque populaire du Rwanda (BPR – 192 agences, 626 000 clients et 159,6 millions de de dollars de crédits), le mozambicain Banco Terra BTM (9 agences, environ 28 000 clients et 47,4 millions de dollars de crédits) et l’ougandais DFCU Bank (45 agences, 256 000 clients et 247,5 millions de dollars de crédits).

À l’exception de BPR, dont la majorité des parts a été cédée par Rabobank à Atlas Mara, la banque hollandaise détient des participations minoritaires importantes dans ces établissements et un poids réel sur le management.

Minoritaire

L’institution norvégienne de développement Norfund apportera ses participations (toutes minoritaires) dans deux banques déjà détenues par Rabobank (DFCU et Banco Terra) ainsi que dans le kényan Equity Bank (226 agences, environ 10 millions de clients, 2,75 milliards de dollars de crédits), le zimbabwéen NMB Bank (21 agences, 254 millions de dollars de crédits), le mozambicain Socremo (13 agences) et dans la société sud-africaine de crédit hypothécaire et à la consommation Real People (607 magasins actifs, 184 millions de dollars de crédits).

la suite après cette publicité

Enfin, son homologue néerlandais FMO apportera ses parts (minoritaires) dans le groupe Bank of Africa (3,8 milliards de dollars de prêts, plus de 500 agences dans 17 pays et 2,3 millions de comptes) et dans le zimbabwéen NMBZ. Les parts du FMO dans Afriland ne sont pas concernés par l’opération.

Arise devrait se contenter d’investissements minoritaires et d’assistance technique.

Nouveaux investissements

la suite après cette publicité

Les fondateurs d’Arise ont par ailleurs annoncé que la plateforme pourrait aussi disposer de nouveaux fonds pour réaliser de nouveaux investissements.

« FMO est fier de co-créer une plateforme unique pour investir dans les banques africaines avec Norfund et Rabobank. Arise pourra tirer parti de la connaissance approfondie des banques et de l’expertise précieuse de ses fondateurs dans le domaine de la banque agricole », a insisté Nanno Kleiterp, dirigeant du FMO.

Aucun élément précis n’a été donné ni sur la répartition du capital au sein d’Arise ni sur la gestion opérationnelle de la plateforme.

À la différence d’Atlas Mara, créé pour prendre des participations, contrôler et gérer des banques subsahariennes, Arise devrait se contenter d’investissements minoritaires et d’assistance technique.

Plusieurs entités, dont les participations sont apportés dans Arise, sont en effet déjà gérés par des groupes bancaires structurés : c’est notamment le cas de Bank of Africa, contrôlé par le marocain BMCE Bank.

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires