Randgold accroît son bénéfice de plus de 10 % au premier semestre

Le groupe minier britannique a enregistré une nette progression de son résultat net durant le premier semestre 2016, grâce à une percée de sa production au Mali. En revanche, son premier gisement minier africain, Kibali en RD Congo, reste en-dessous de ses capacités.

Randgold est présent au Mali, en Côte d’Ivoire, au Sénégal et en RD Congo. © Randgold Resources

Randgold est présent au Mali, en Côte d’Ivoire, au Sénégal et en RD Congo. © Randgold Resources

PhotodeprofilJoelAssoko3 (2)

Publié le 4 août 2016 Lecture : 2 minutes.

Durant les six premiers mois de cette année, les ventes d’or de Randgold Ressources sont restées stables, rapportant 700,2 millions de dollars, contre 699,4 millions de dollars durant le premier semestre 2015, selon ses résultats prévisionnels, publiés ce jeudi 04 août. Son bénéfice est en revanche en hausse : +11 % à 122,64 millions de dollars.

Cette performance tient en grande partie à réduction des coûts en liquidités du groupe minier, présent au Mali, en Côte d’Ivoire, au Sénégal  et en RD Congo. Ils sont en recul de -12 millions de dollars au premier semestre 2016, par rapport à la même période l’an dernier.

la suite après cette publicité

Les résultats globaux du groupe minier dirigé par le sud-africain Mark Bristow voilent toutefois des performances très contrastées à travers ses filiales sur le continent.

Loulo-Gonkoto en hausse

Rangold a connu un premier semestre particulièrement fructueux sur le complexe de Loulo-Gonkoto (réserves de 8 millions d’onces d’or), dans l’extrême sud-est du Mali.

La production de cette filiale a atteint 342 744 onces d’or (+20,17 % sur un an). Les ventes tirées de ce complexe minier (détenu à 80 par Randgold) ont atteint 416,95 millions de dollars (+20,14 %), tandis que les coûts décaissés chutaient à 599 dollars par once d’or (-17,72 %), soit dans la limite basse de la fourchette de coût prévue par le groupe en 2015 (590-630 dollars par once).

la suite après cette publicité

Recul de la production en Côte d’Ivoire et en RD Congo

La contreperformance la plus marquée a été enregistrée en République démocratique du Congo, à Kibali (11 millions d’onces d’or en réserves).

la suite après cette publicité

La mine détenue à 45 % par Randgold (le reliquat revenant à Anglogold Ashanti et au secteur public national) a vu sa production en recul, en raison des difficultés inhérentes « à la récupération et à la dilution de flux de minerais aux teneurs en or différentes », explique le groupe minier dans son rapport.

La production de Kibali a baissé à 253 109 onces (-23 %). Les ventes d’or ont rapporté environ 312,55 millions de dollars au premier semestre 2016 (dont 140,65 millions sont revenus à Randgold), en recul de -21,5 % sur un an. Durant cette période, les coûts décaissés ont grimpé à 780 dollars par once d’or (+34 %).

En Côte d’Ivoire, la mine de Tongon (détenue à 86 % par Randgold) a réalisé une production en léger recul -6,64 % à 104 513 onces au premier semestre 2015, pour des ventes en recul de -3,28 % à 127,44 millions de dollars. La hausse des coûts de production y est restée modérée : +5,41 % à 915 dollars décaissés par once produite.

Le mine de Morilla, détenue à 40 % par Randgold et située dans le sud du Mali, a connu elle une performance beaucoup moins positive. La production d’or y a considérablement chuté (-64,5 %) à 30 623 onces, tandis que les coûts en liquidités ont augmenté de +71,4 % à 953 dollars par once.

Ses réserves sont parmi les plus faibles des implantations africaines de Randgold (300 000 onces).

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

La rédaction vous recommande

Randgold exploite la mine d’or de Tongon, en Côte d’Ivoire. © Olivier pour Jeune Afrique

Mines : Randgold abaisse ses prévisions de production en Côte d’Ivoire

Mali : un rapport conteste les exonérations accordées aux miniers

Contenus partenaires