Gabon : un collectif citoyen demande aux autorités la libération d’une quinzaine de ses membres

Des militants de la société civile au Gabon ont réclamé jeudi 4 août la libération de leur chef de file et d’une quinzaine d’autres activistes, arrêtés selon eux début juillet en marge d’un rassemblement de l’opposition.

Dans le centre-ville de Libreville, en janvier 2012. © Tiphaine Saint-Criq pour Jeune Afrique

Dans le centre-ville de Libreville, en janvier 2012. © Tiphaine Saint-Criq pour Jeune Afrique

Publié le 4 août 2016 Lecture : 2 minutes.

Des membres du collectif citoyen Dynamique unitaire ont exigé la libération du syndicaliste enseignant Jean-Rémi Yama, arrêté le 9 juillet lors d’une contre-manifestation à Libreville, non loin d’un grand rassemblement en faveur du président Ali Bongo Ondimba Bongo, candidat à sa propre réélection. Selon Dynamique unitaire, une quinzaine d’autres militants sont toujours détenus.

Lors de ce rassemblement de l’opposition, des pierres avaient été jetées en direction des forces de l’ordre. Jean-Rémi Yama est détenu parce qu’il y a eu « voie de fait », a affirmé le porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nze.

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Des arguments démentis par le collectif syndical Dynamique unitaire, qui affirme que Jean-Rémi Yama et une quinzaine d’autres militants sont détenus « de manière arbitraire car le dossier est vide », a déclaré l’un des porte-parole du collectif, Louis-Patrick Mombo. Un bilan contredit par Alain-Claude Bilie-By-Nze :

Inquiétudes de deux partis politiques français 

En France, le Parti socialiste au pouvoir a appelé dans un communiqué daté du 29 juillet « les autorités gabonaises à libérer immédiatement les dizaines de militants politiques arrêtés ces dernières semaines », exprimant « sa vive préoccupation pour le climat social et politique délétère au Gabon, à moins d’un mois du scrutin présidentiel ».

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Une inquiétude partagée par le parti Europe Écologie Les Verts, qui a dénoncé la répression d’une marche de l’opposition, samedi 23 juillet. « Europe Écologie Les Verts condamne les violations répétées des droits fondamentaux, notamment celles d’expression et de manifestation. EELV appelle le gouvernement français à faire pression sur les autorités afin qu’elles mettent tout en œuvre pour apaiser la situation », a estimé le parti français dans un communiqué du 30 juillet. 

« Le complexe du petit colon »

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« C’est le complexe du petit colon qui se sent autorisé à donner son point de vue sur des pays qu’il ne connaît pas », a répliqué le porte-parole du gouvernement gabonais.

Quatorze candidats, dont le chef de l’État sortant et plusieurs caciques du régime passés à l’opposition, sont en lice pour l’élection présidentielle du 27 août au Gabon, où les esprits s’échauffent à mesure que la date du scrutin se rapproche.

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