Regain d’activité mais endettement accru pour Tunisair au premier semestre
La compagnie nationale aérienne voit le nombre de passagers s’accroître et ses revenus s’améliorer sur les six premiers mois de l’année. En revanche, la dette continue de se creuser et le fret piétine.
Hausse du nombre de passagers transportés et des revenus, mais accroissement significatif de l’endettement : tels sont quelques-uns des principaux éléments qui ressortent des indicateurs d’activité semestriels rendus publics par Tunisair à la Bourse des Valeurs mobilières de Tunis fin juillet.
Après une forte contraction au cours de l’exercice 2015, qui avait vu le nombre de passagers transportés passer de 3,5 millions de voyageurs en 2014, à 2,7 millions de clients en 2015, le fret tomber à 6 082 tonnes contre 7 156 tonnes, et les revenus s’éroder à 890 millions de dinars contre 1,11 milliard de dinars fin 2014, la compagnie nationale tunisienne reprend du poil de la bête.
Au premier semestre 2016, clos le 30 juin, Tunisair affiche un total de 1 349 015 passagers transportés, en hausse de +3,6%. Les revenus s’établissent à 414,4 millions de dinars, également en progression de +9% par rapport aux 379,6 millions de dinars comptabilisés fin juin 2015. Aucun indicateur de rentabilité n’est communiqué par la compagnie.
Fret et dette dans le rouge
En revanche, le fret ne se relève pas et tombe sous les 3 000 tonnes sur les six premiers mois de l’année (2 939 tonnes), contre 3 219 tonnes au premier semestre, et l’endettement continue à se creuser. À 1,027 milliard de dinars, les emprunts pour l’acquisition d’avions à long et court terme sont de 59% supérieurs aux 644 millions de dinars de dettes avec lesquels la compagnie avait clos son exercice 2014, et surpassent de 4% les 987 millions de dinars de la fin 2015. Une hausse qui est due au « rajeunissement de la flotte », note la compagnie dans sa communication.
Sarra Rejeb a été nommée nouvelle présidente directrice générale de Tunisair en 2015, avec l’ambition de redonner du souffle au transporteur aérien, plombé par des lourdeurs administratives (nombre de salariés et de filiales) et des déficits financiers à répétition.
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