Boko Haram : les habitants de quatre villages nigérians expulsés manu militari

Selon plusieurs sources concordantes, les combattants du groupe islamiste Boko Haram ont ordonné aux habitants de quatre villages situés près de Baga, ville du nord-est du Nigeria, de s’enfuir, laissant craindre l’imminence d’une nouvelle attaque.

Une vidéo diffusée par Boko Haram le 2 octobre 2014, montrant le chef du groupe islamiste. © Capture d’écran/AFP

Une vidéo diffusée par Boko Haram le 2 octobre 2014, montrant le chef du groupe islamiste. © Capture d’écran/AFP

Publié le 20 janvier 2015 Lecture : 1 minute.

Les villages de Kekenu, Budur, Yoyo et Mile 90, situés à une quarantaine de km au sud de Baga, dans l’État de Borno, "sont totalement vides depuis hier [lundi], parce que les hommes armés de Boko Haram s’y sont rendus et ils ont demandé aux gens de fuir", a confirmé, le 20 janvier, Abubakar Gamandi, le chef du syndicat local des pêcheurs.

Abubakar Gamandi a été en contact avec plusieurs habitants ayant fui ces quatre villages. Il a pour sa part trouvé refuge début janvier à Maiduguri, la capitale de l’État de Borno, à environ 200 km au sud de Baga.

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Ma’agana Butari, une femme qui a parcouru lundi la route qui sépare Baga de Maiduguri, a affirmé elle aussi avoir vu les quatre villages désertés. "Quand nous avons traversé Mile 90, nous avons vu que [le village] était presque vide : il y avait juste quelques habitants qui récupéraient des affaires", a-t-elle raconté.

>> Voir aussi : Des images satellites montrent les ravages de l’attaque de Baga par Boko Haram

Monguno et Maiduguri dans le viseur

"Nous avons aussi trouvé Budur, Kekenu et Yoyo désertés et nous avons rencontré certains des habitants de ces villages qui marchaient en direction de Monguno", a ajouté par téléphone cette mère de cinq enfants, âgée de 32 ans.

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Une fois ces villages désertés, le groupe armé a désormais la voie libre pour avancer vers Monguno, à 65 km de Baga, où des milliers de déplacés se sont entassés ces dernières semaines. Et Maiduguri, la ville où le groupe islamiste a été fondé en 2002 et s’est radicalisé en 2009, semble de plus en plus vulnérable, face à l’avancée de Boko Haram depuis l’extrême nord-est du Nigeria, selon les experts.

>> Voir aussi notre carte interactive : la fulgurante avancée de Boko Haram

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(Avec AFP)

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