Kenya : un Britannique accusé d’avoir dissimulé 100 kilos de cocaïne dans une cargaison de sucre
Inculpé de trafic de cocaïne pour une valeur de 5,2 millions d’euros, un négociant en sucre britannique a été placé en liberté conditionnelle ce matin. Mais à la suite de l’appel déposé par l’accusation, la Haute cour kényane a finalement décidé de maintenir Jack Marrian en détention jusqu’à ce qu’une décision soit communiquée mardi 9 août.
Ce fils d’une aristocrate écossaise, âgé de 31 ans, avait été arrêté jeudi dernier à la suite de la saisie au port de Mombasa (sud-est) de 100 kilos de cocaïne, dissimulés dans une cargaison de sucre provenant du Brésil et livrée à la demande de sa société.
Lundi matin, un tribunal de Nairobi avait conditionné la libération de l’accusé, en attente de son procès, au dépôt d’une garantie de 70 millions de shillings kényans (623 000 euros).
Le juge lui a également imposé de remettre son passeport aux autorités, compte tenu de la gravité des charges, pour lesquelles le code pénal kényan prévoit une peine maximale d’emprisonnement à vie.
Faisant appel de la libération conditionnelle, l’accusation a affirmé que l’enquête n’était pas achevée et que M. Marrian risquait de fuir le pays. La Haute Cour kényane, revenant sur la décision du tribunal de Nairobi, a décidé en appel que le négociant serait finalement placé en détention jusqu’à ce qu’une décision soit prise lors d’une audience prévue mardi.
La libération du coaccusé kényan de M. Marrian, Roy Francis Mwanthi, conditionnée au dépôt d’une garantie de 60 millions de shillings kényans, a également été suspendue d’ici à la décision attendue demain.
À la une des tabloïds
L’arrestation du négociant en sucre a suscité un vif intérêt en Grande-Bretagne, notamment dans les colonnes de la presse tabloïd. Vivant depuis son enfance au Kenya, Jack Marrian est le fils d’une aristocrate écossaise, Lady Emma Clare Campbell of Cawdor.
Outre sa lignée, la presse britannique pointe du doigt la scolarité de l’accusé dans des écoles privées très huppées, dont celle fréquentée par la duchesse de Cambridge Kate Middleton.
« Erreur sur la personne »
Pour Sheetal Kapila, l’avocat du négociant en sucre, cette affaire est mise en avant par les autorités kényanes pour en faire un exemple dans leur volonté de « mettre un terme à la position du Kenya en tant que lieu de transit » pour les trafics de stupéfiants. « Il y a erreur sur la personne visée », a soutenu à l’AFP l’avocat, selon qui « des personnes inconnues ont placé cette drogue dans la cargaison ».
Le port de Mombasa est en effet connu pour être une plaque tournante du trafic de drogues destinées à la distribution en Europe et en Asie.
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