Pakistan : un attentat commis devant un hôpital fait plus de 70 morts
Au Pakistan, plus de 70 personnes ont perdu la vie à la suite de la détonation de la charge explosive d’un kamikaze au milieu d’une foule en deuil, devant un hôpital du sud-ouest du pays. Une attaque revendiquée par une branche pakistanaise des Talibans.
La bombe a explosé au milieu de 200 personnes qui s’étaient rassemblées devant les urgences de l’Hôpital civil de Quetta, après l’assassinat quelques heures plus tôt du bâtonnier de la province, selon un journaliste de l’AFP.
Selon le chef des services de Santé du Baloutchistan, province en proie à l’instabilité, dont Quetta est la capitale, « le bilan a atteint 70 morts et 112 blessés », faisant de l’attaque le deuxième attentat le plus meurtrier au Pakistan cette année. En avril, une autre attaque à la bombe avait coûté la vie à 75 personnes dans un parc pour enfants.
Le Comité international de la Croix-Rouge, dénonçant une « horrible attaque », se dit préoccupé de la diminution du respect pour les hôpitaux, le personnel médical et les infrastructures liées à la santé dans le pays.
Pas de bilan précis à ce stade
Les responsables ne sont pas encore en mesure d’établir un bilan définitif, la communication sur place étant empêchée par l’activation par les autorités de brouilleurs de téléphonie mobile.
« Les corps sont éparpillés et certains sont mélangés. Le personnel hospitalier essaie de compter mais nous ne pouvons pas encore donner de bilan précis à ce stade », a affirmé un responsable militaire.
Il y a eu une énorme explosion, et tout est devenu sombre. Au début je pensais que c’était un effondrement d’un bâtiment. Puis il y a eu des cris.
Le correspondant de l’AFP présent sur les lieux évoque des corps jonchant le sol dans une mare de sang et de verre brisé.
« L’explosion s’est produite au moment où des avocats étaient rassemblés devant le département des urgences. Certains étaient à l’intérieur, d’autres devant la grille d’entrée », raconte un médecin de l’hôpital civil de Quetta. « Il y a eu une énorme explosion, et tout est devenu sombre. Au début je pensais que c’était un effondrement d’un bâtiment. Puis il y a eu des cris », poursuit-il.
Le Baloutchistan est une région riche en réserves pétrolières et gazières, frontalière de l’Iran et de l’Afghanistan. La zone est le théâtre de violences aux motifs multiples, en particulier des violences confessionnelles entre sunnites et chiites, des attaques islamistes, ainsi qu’une insurrection séparatiste. Les forces de sécurité et structures gouvernementales sont régulièrement visées par les attaques.
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