Transports : Nairobi met des vélos en libre-service à l’essai

Une première flotte d’une trentaine de vélos, financés avec le concours du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (UN-Habitat), doit être mise en service en septembre sur le campus de l’Université de Nairobi — avec l’objectif de l’étendre ensuite.

L’un des vélos qui seront mis en libre-service au sein de l’Université de Nairobi, selon un cliché diffusé par l’université. © University of Nairobi

L’un des vélos qui seront mis en libre-service au sein de l’Université de Nairobi, selon un cliché diffusé par l’université. © University of Nairobi

Publié le 9 août 2016 Lecture : 2 minutes.

Nairobi va se doter d’un réseau de vélos en libre-service — à l’instar des 855 villes dans le monde qui en étaient dotées en 2015 —, l’un des premiers à voir le jour en Afrique.

Encore microscopique à l’échelle des 3 millions d’habitants de la capitale kényane, le programme pilote prévoit que 30 vélos seront installés sur le campus de l’université de Nairobi. Ils devront être mis en service en septembre, selon le Financial Times, avant d’être plus largement implantés dans la ville dans un second temps, si le test sur le campus universitaire est convaincant.

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L’initiative, portée par un laboratoire de recherche de l’université kényane, Computing for Development Laboratory (CD4Lab), a fait l’objet d’un financement d’un million de shillings (10 000 dollars) de UN-Habitat, le programme des Nations Unies pour les établissements humains. Cette agence onusienne est également impliquée dans le développement de réseaux de transport urbain intégrés et durables, compatibles avec la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Le financement apporté par UN-Habitat a permis l’achat d’une première flotte de vélos, fournis par Buffalo Bike, un concepteur américain de vélos doté d’unités d’assemblage dans plusieurs pays d’Afrique de l’Est, dont le Kenya.

4% des déplacements en vélo à Nairobi

Le programme de partage de vélos, officialisé en mars dans les locaux du CD4Lab, entend relever la très faible proportion de vélos en circulation dans la capitale kényane, très congestionnée par la circulation des bus et des voitures.

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« Nous estimons que 45 % des déplacements quotidiens se font en bus, 36 % à pied et 18 % en voiture. Seuls 4 % des déplacements se font en vélo », estimait en mars Stefanie Holzwarth, une experte allemande au sein de UN-Habitat citée dans une publication de CD4Lab.

Un mois plus tard, en avril, le patron espagnol de l’agence onusienne, Joan Clos, et le président kényan, Uhuru Kenyatta, procédaient au lancement officiel du programme pilote. Kenya Urban Roads Authority, l’agence publique sous la tutelle du ministère des Transports, créée en 2007 avec l’objectif de gérer le réseau routier kényan, est également associée au projet.

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Selon Bike-Sharing Consultancy, une société de conseil américaine qui fait le suivi des réseaux de vélos en libre-service disponibles à travers le monde, seules trois tentatives analogues ont été amorcées sur le continent, toutes en Afrique du Sud (au Cap, à Durban et à Johannesburg).

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