Cameroun : quatre protagonistes aux arrêts dans le scandale bancaire de la Bicec
Inculpés pour faux et usage de faux, et abus de confiance aggravé, Innocent Ondoa Nkou, l’ancien directeur général adjoint de la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (Bicec), Samuel Ngando Mbongue, l’ex-directeur de la comptabilité et de la trésorerie, ainsi que deux prestataires ont été placés lundi en détention provisoire à la prison de Douala.
![Siège de la BICEC à Douala. © Renaud Van Der Meeren pour les Éditions du Jaguar](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/12/23/Bicec-Doula-juin-2011-e1470743110738.jpg)
Siège de la BICEC à Douala. © Renaud Van Der Meeren pour les Éditions du Jaguar
Rebondissement dans le scandale de détournement de fonds à la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (Bicec). L’ex-directeur général adjoint, Innocent Ondoa Nkou, et Samuel Ngando Mbongue, ci-devant directeur de la comptabilité et de la trésorerie, ont été placés le 8 août en détention provisoire à la prison centrale de Douala.
Le juge d’instruction au tribunal de grande instance du Wouri, à Douala, a également écroué deux prestataires de la banque — soupçonnés d’avoir perçu le plus gros des malversations — à savoir Martin Nyamsi, patron du groupe Interface, et Bénoît Ekoka, dirigeant du cabinet Seaca.
Un préjudice estimé à 50 milliards de F CFA
Ces quatre protagonistes sont inculpés pour faux et usage de faux, ainsi que d’abus de confiance aggravé. Ils sont au centre d’une vaste fraude, à coups de surfacturations et production de factures fictives, qui a duré une douzaine d’années au sein de la filiale du groupe français Banque populaire Caisses d’épargne (BPCE). Le préjudice est provisoirement évalué à plus de 50 milliards de F CFA (76 millions d’euros).
Début juin, les actionnaires de la Bicec n’avaient pu cacher leur déception en découvrant le bénéfice de 2015 : à peine 4,5 milliards de F CFA (6,9 millions d’euros), soit une baisse de 63 % sur un an. Les avocats de la Bicec, munis d’un rapport d’audit du cabinet Mazars, avaient déposé une plainte auprès du tribunal de grande instance de Douala.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Sanctionné par la CAF, Samuel Eto’o échappe au pire
- « Ma mère me dit : “Quitte ce pays de racistes” », les Africains de France face à la montée du RN
- Entre le Gabonais Oligui Nguema et ses voisins, tout va presque bien
- Sonangol obtient le feu vert d’Alassane Ouattara pour la vente de ses parts dans la SIR
- Au Cameroun, Paul Biya proroge le mandat des députés et conseillers municipaux