Jean-Francis Bozizé a été remis en liberté provisoire mais ne doit pas quitter la Centrafrique

Jean-Francis Bozizé est libre, mais pas totalement dépêtré de ses démêlés judiciaires. Arrêté vendredi 5 août à Bangui, le fils de l’ex-président centrafricain François Bozizé a été entendu mardi par un juge d’instruction avant d’être remis en liberté provisoire.

Jean-Francis Bozizé. © Vincent Fournier pour JA.

Jean-Francis Bozizé. © Vincent Fournier pour JA.

Publié le 10 août 2016 Lecture : 1 minute.

Jean-Francis Bozizé s’est vu notifier les charges pesant contre lui, a affirmé Me Jean-Louis Opalagna. « Nous avons plaidé pour une liberté (provisoire) afin de nous entretenir avec notre client, ce qui nous a été accordé. Toutefois, il a nettement été signifié à Jean-Francis Bozizé l’interdiction formelle de quitter le territoire », a ajouté l’avocat.

Jean-Francis Bozizé, qui fut ministre de la Défense de son père jusqu’à fin 2012, s’est présenté de lui-même vendredi à la Mission des Nations unies pour la Centrafrique (Minusca) et s’est « rendu volontairement », avait indiqué vendredi le ministre de la Justice Flavien Mbata.

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Lourdes charges

La Minusca, « nantie d’une copie du mandat d’arrêt international délivré à son encontre » en mai 2014, « l’a arrêté et remis aux autorités centrafricaines », a ajouté le ministre, confirmant une information de l’AFP.

Il lui est reproché des détournements de deniers publics lorsqu’il était aux affaires, mais aussi son rôle dans les exactions – tortures, complicité d’assassinat, etc. – commises par les milices chrétiennes anti-balaka réputées proches de son père durant la crise qu’a traversé le pays ces trois dernières années.

En exil, l’ex-président Bozizé fait de son côté l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la cour d’appel de Bangui en juillet 2013 pour « assassinats », « tortures » et « incitation à la haine et au génocide », entre autres chefs d’accusation.

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Un retour pour récupérer ses avoirs gelés ? 

Jean-Francis Bozizé, âgé d’une quarantaine d’années, était arrivé le 3 août à Bangui en provenance de Nairobi, où séjournent plusieurs fils Bozizé. Il avait quitté la Centrafrique en mars 2013, peu après le renversement de son père par la coalition à dominante musulmane Séléka.

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« Confronté au gel de ses avoirs tout comme d’autres membres de la famille ou personnalités de l’ancien régime, il cherchait à regagner le pays où il détient certains biens », ont affirmé des proches à l’Agence France-presse.  Son passeport diplomatique lui avait été récemment confisqué à Dakar.

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