RD Congo : l’ONU appelle à un consensus sur le processus électoral
L’ONU a invité mardi les acteurs politiques congolais à trouver un consensus sur le processus électoral en République démocratique du Congo, à quatre mois de la fin du mandat constitutionnel du président Kabila.
« Au delà des questions techniques et logistiques, il faudrait que les acteurs politiques congolais de la majorité et de l’opposition puissent s’entendre pour s’écouter, discuter et trouver un consensus sur la façon dont ils veulent conduire le processus électoral au Congo et communiquer cette information à leurs partenaires », a déclaré à la presse le représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations unies en RDC, Mamadou Diallo.
Ce dernier réagissait à une demande formulée lundi par une coalition d’ONG congolaises appelant la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) à « retirer son soutien » à la commission chargée d’organiser l’élection présidentielle, dont la tenue avant la fin de l’année est désormais quasi impossible.
Un consensus politique permettra à l’ONU de déterminer « le niveau, le rythme et la séquence » de son accompagnement au processus électoral, a indiqué Mamadou Diallo, ajoutant que son organisation avait « un rôle d’accompagnement et de soutien mais pas de substitution aux institutions congolaises ».
Crispation du climat politique
En RDC, le climat politique se crispe chaque jour davantage, à mesure qu’approche la fin du second quinquennat de Joseph Kabila, fixé au 20 décembre, à qui la Constitution interdit un nouveau mandat.
Au pouvoir depuis 2001, l’opposition le soupçonne de vouloir manœuvrer pour rester en fonction quitte à reporter l’élection présidentielle.
Fin novembre, Joseph Kabila a convoqué un « dialogue national » en vue d’ »élections apaisées » mais ces pourparlers censés réunir majorité, opposition et société civile n’ont pas encore démarré.
Pour le représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations unies en RDC, ce dialogue a pour ambition « de créer des conditions pour que les acteurs politiques congolais puissent entre eux prendre acte que le processus actuel peut conduire » à un report de la présidentielle « et décider comment est-ce qu’ils vont le gérer » en vue de dicter une ligne de conduite à la Commission électorale.
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