Pétrole : l’Opep table sur un rééquilibrage en… 2017
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a confirmé mercredi entrevoir un rééquilibrage du marché pétrolier en 2017, avec une demande mondiale qui continuera à croître face à une accélération du déclin de la production dans les pays n’appartenant pas au cartel.
Début 2016, l’organisation des pays pétroliers affirmait entrevoir un « début » de rééquilibrage des marchés dès cette année. Une prévision qui ne s’est pas matérialisée.
Dans un rapport rendu public ce mercredi, l’Opep estime toutefois qu’à 95,41 millions de barils par jour (mbj) en 2017, la demande mondiale progressera de +1,15 mbj, principalement grâce aux pays hors OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). Le nouveau rapport de l’Opep confirme ses prévisions publiées en juillet.
Selon ces estimations, les producteurs non-Opep, dont les cours bas affectent la rentabilité des investissements, devraient voir leur production diminuer davantage que prévu, avec une baisse de 150 000 barils par jour (bj), contre 110 000 bj estimée jusqu’alors, estime l’organisation.
L’excédent mondial de production, supérieur en moyenne à 1 mbj cette année, serait au total largement effacé.
Pays membres
Selon le cartel, rejoint en juillet par le Gabon, la demande adressée à ses 14 pays membres s’établira en effet l’an prochain à 33 mbj, soit moins que sa production moyenne au premier semestre 2016. En juillet, l’Opep a pompé 33,1 mbj, soit un peu plus du tiers de la production mondiale.
Pour 2016 en revanche, l’organisation révise à la hausse de +90 000 bj son estimation de production des pays tiers, en raison d’une production plus importante que prévu aux États-Unis et au Royaume-Uni.
Ce chiffre est partiellement compensé par une accélération supplémentaire attendue de +30 000 bj de la demande, à 94,26 mbj, selon le cartel.
« De la stabilité et de l’ordre dans le marché pétrolier »
Lundi, le président de l’Opep, le Qatari Mohammed Bin Saleh Al-Sada, avait annoncé une réunion informelle de ses pays membres en marge du 15e Forum international de l’énergie organisé du 26 au 28 septembre à Alger.
Soulignant que l’Opep se préoccupait d’un rétablissement de la stabilité et de l’ordre dans le marché pétrolier, il avait assuré que la baisse des cours du pétrole observée récemment et la volatilité actuelle des marchés n’était que temporaire et qu’une hausse des prix était en vue.
Les ministres du cartel, craignant une perte de parts de marché, ne s’étaient pas fixé de plafond de production lors de leur réunion à Vienne le 2 juin, jugeant leur production raisonnable et validée par la progression tendancielle des prix après un plus bas atteint en janvier.
Cours sur les marchés
Mercredi à la mi-journée, les prix du pétrole repartaient à la baisse au cours des échanges européens, affectés par une révision à la hausse des prévisions de production américaine d’ici la fin de l’année ainsi que par des estimations à la hausse des stocks américains.
À 13H GMT, le baril de pétrole Brent s’échangeait autour de 44,99 dollars, celui de pétrole WTI autour de 42,725 dollars.
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