Maroc : l’Onhym interrompt la production de son gazoduc à Sebou

Un « mouvement de terre » a conduit l’Office national des hydrocarbures et des mines (public) à interrompre la production d’un gazoduc reliant le site d’exploitation de Sebou, dans le nord du royaume, à la zone industrielle de Kenitra.

Vue du gazoduc de l’Afrique de l’Ouest, qui va du Ghana au Nigeria. © WAPCO

Vue du gazoduc de l’Afrique de l’Ouest, qui va du Ghana au Nigeria. © WAPCO

Publié le 10 août 2016 Lecture : 2 minutes.

Dans un communiqué publié le 08 août, le groupe irlandais Circle Oil, opérateur du gisement d’hydrocarbures de Sebou (dont il détient 75 %), a annoncé qu’un « mouvement de terre » près de la ville de Kenitra a amené l’Office national des hydrocarbures et des mines (25 % du permis) à arrêter les opérations de son gazoduc.

Clients

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Cette installation, d’une longueur de 55 km, est opérée par l’Onhym et séparée du réseau de Circle Oil. Elle alimente la zone industrielle de Kenitra, où figurent parmi ses clients la Compagnie marocaine des cartons et papiers (CMCP), Super Cérame (céramique) et Keyes Cemok (fabrication d’alvéoles pour l’emballage).

« La réduction des taux d’écoulement du gaz devrait être temporaire et une nouvelle annonce sera faite en temps opportun », indique Circle Oil dans son communiqué.

Le gazoduc de Circle Oil continue ses opérations, ce qui permet de maintenir environ 70 % de la production du gisement de Sebou, estimée à  5,85 millions de pieds cubes par jour. La production du site a atteint 2,14 milliards de pieds cubes standards de gaz en 2015.

Opérateur public

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Établissement public en charge de la participation de l’État marocain dans le secteur des hydrocarbures, l’Onhym dispose de gazoducs d’une longueur totale de 213 km dans le bassin du Gharb, dans lequel se trouve le gisement de Sebou, et de 160 km dans le bassin d’Essaouira (centre-ouest du royaume).

Le Maroc a fait du développement de son industrie pétrolière et gazière une priorité depuis le début des années 2000.

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Si les recherches tardent à porter leurs fruits, le potentiel du royaume attire l’attention de plusieurs juniors pétrolières telles que Circle Oil, l’australien Tangiers Petroleum, l’écossais Cairn Energy et l’américain Kosmos Energy, mais également de plusieurs géants de l’industrie comme l’italien ENI et l’américain Chevron Corporation.

L’Onhym est associé à une trentaine de projets d’exploration pétrolière menés au Maroc. Les  investissements d’exploration réalisés dans le royaume ont atteint plus de 21 milliards de dirhams (1,9 milliard d’euros), entre 2000 et juin 2015. Ces sommes ont été consenties à 95 % par des entreprises étrangères et à 5 % par l’établissement public marocain.

Résultats

Circle Oil est présent en Tunisie, à Oman, au Maroc et en Égypte. Sa production nette d’hydrocarbures (au Maroc et en Égypte) a atteint 1,58 million de barils équivalent pétrole durant l’année 2015.

Ses revenus ont atteint 38,95 millions de dollars l’an dernier (-54 % sur un an), pour une perte opérationnelle avant amortissements et dépréciations de -3,84 millions de dollars (contre un résultat positif de +23,31 millions de dollars en 2014.

Sa perte d’exploitation a atteint -112,65 millions de dollars en 2015, contre -48 millions de dollars en 2014.

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