Mali : les combats entre groupes armés se poursuivent près de Kidal
Les combats déclenchés mardi entre ex-rebelles et membres du groupe armé pro-gouvernemental Gatia près de Kidal (extrême nord-est) sont toujours en cours, ont indiqué mercredi à l’AFP le Gatia et l’ONU.
Des membres du MNLA devant le gouvernorat de Kidal, en juillet 2013. © Rebecca Blackwell / AP / SIPA
Publié le 10 août 2016 Lecture : 2 minutes.
Les hostilités impliquent des hommes de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, à dominante touareg) et ceux du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), un mouvement de la Plateforme (coalition pro-gouvernementale).
Les affrontements qui se poursuivent actuellement ont éclaté mardi dans l’après midi avant de reprendre mercredi matin après une brève accalmie « imposée par l’obscurité », a déclaré mercredi un responsable du Gatia.
Les deux camps s’étaient déjà affrontés les 21 et 22 juillet à l’arme lourde à Kidal, puis le 30 juillet à une quarantaine de kilomètres à l’est de la ville, selon plusieurs sources.
Aucun responsable de la CMA n’avait pu être joint jusqu’à mercredi après-midi, et aucun bilan n’était disponible.
Les combats ont été confirmés à l’AFP par une source proche de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) qui sécurise la ville de Kidal. « Nous avons des informations sur des combats » en cours dans des localités proches », a indiqué cette source, sans plus de détails.
Violation du cessez-le-feu
Elle n’a pas réagi aux affirmations du Gatia, qui avait indiqué mardi avoir été attaqué à 65 km au nord-est de Kidal par des hommes à bord de « colonnes de véhicules » parties de cette ville, dont les accès sont censés être contrôlés par la Minusma.
Selon le Gatia, ses adversaires sont des membres d’une composante de la CMA, le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA).
« La Minusma nous a invités à ne pas rentrer dans la ville de Kidal et a garanti qu’elle ne laisserait pas les autres (ex-rebelles, NDLR) s’organiser pour nous attaquer », avait assuré à l’AFP Fahad Ag Almahmoud, secrétaire général du Gatia.
Le 31 juillet, la Minusma avait annoncé avoir mis en place un « dispositif d’interposition pour éviter des combats » à Kidal, ainsi qu’un « dispositif d’observation » pour contrôler les accès à la ville.
Ces combats se produisent en violation du cessez-le-feu accepté par la CMA et la Plateforme dans le cadre d’un accord signé en mai-juin 2015 avec le gouvernement malien pour la paix et la réconciliation dans le pays, en proie à des troubles depuis quatre ans.
