Il a été entendu en très peu de temps que cela a été organisé par une clique au sein des forces armées turques liées à l’organisation terroriste Fettullahiste (FETÖ).

Les terroristes ont tiré sur leur propre peuple et bombardé le Parlement turc. Ils ont attaqué la présidence et les médias libres tout en tentant d’assassiner le président. Dès le début, la chaîne de commandement et une grande majorité des forces armées turques se sont levées contre la tentative de coup d’État. Seuls quelques éléments des forces aériennes, de la gendarmerie et des unités blindées ont rejoint la conspiration violente. La police ainsi que les procureurs ont immédiatement pris les mesures nécessaires pour contrecarrer la tentative.

Par-dessus tout, ce fut la nation turque qui a contrecarré la manœuvre. Elle a fait preuve d’une solidarité historique en descendant dans les rues et restant déterminée. Se rendant compte que leur démocratie était en danger, les citoyens turcs ont riposté. La démocratie a été protégée par des citoyens ordinaires qui se sont réunis afin de s’opposer au coup d’État. Il faut noter que les médias turcs ont également joué un rôle clé dans la dissipation de la tentative de coup d’État.

Tout au long du processus, tous les partis politiques et les membres de la Grande Assemblée nationale turque ont fermement défendu la démocratie, les institutions démocratiques et la Constitution. Une déclaration conjointe pour la défense de la démocratie a été émise au cours de la réunion extraordinaire de l’Assemblée générale le 16 juillet. La démocratie turque avait une fois de plus fait ses preuves. Malheureusement, plus de 246 concitoyens ont perdu la vie et plus de 2000 ont été blessés.

L’état d’urgence décrété pour trois mois en Turquie vise à permettre de lutter rapidement contre les membres et partisans de l’organisation terroriste fettullahiste (FETÖ). L’instauration de ces mesures exceptionnelles permettrait d’utiliser des instruments efficaces pour éradiquer la menace au plus vite, une menace qui vise notre démocratie, notre état de droit, et les droits et les libertés de nos concitoyens.

L’état d’urgence a pour objectif de retourner à la normalité le plus tôt possible

L’état d’urgence ne cible pas les libertés de base, dont celles de la liberté de circulation, de rassemblement ou de presse, mais tout au contraire a pour objectif de protéger et renforcer ces valeurs et de retourner à la normalité le plus tôt possible.

D’autre part, il faut souligner que le processus serait mené conformément au droit international comme des applications semblables dans d’autres pays d’Europe. Dans le plein respect des obligations, la Turquie a déjà informé le Conseil de l’Europe que les mesures prises dans ce processus peuvent impliquer une dérogation aux obligations découlant de la Convention européenne des Droits de l’Homme (CEDH). La dérogation n’est pas une suspension, comme certains l’ont prétendu.

De nombreux membres du Conseil de l’Europe ont également fait usage de ce droit dans la mesure permise par la CEDH. Cette disposition permet aux États de prendre les mesures nécessaires sans délai pour la protection des droits de l’homme en cas d’urgence menaçant la vie de la nation.

Alors que la Turquie traverse cette période, ce que nous attendons de nos amis à l’étranger sont la solidarité et la compréhension. Pour cela, nous sommes toujours ouverts pour un dialogue constructif.