Burkina Faso : la Cour de cassation rejette la demande de liberté provisoire de Bassolé
Au cours d’une brève audience, vendredi à Ouagadougou, la Cour de cassation a rejeté le recours introduit devant elle par le général Djibrill Bassolé, détenu dans le cadre de l’affaire du putsch manqué de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP).
La Cour « déclare la requête recevable en la forme » ; mais « au fond, la rejette », car « mal fondée » selon elle, et « met les dépens à la charge de Djibrill Bassolé », a déclaré en audience, vendredi 12 août, Thérèse Traoré Sanou, premier président de la Cour de cassation.
Cette décision fait suite à une audience du 10 août au cours de laquelle la Cour a examiné le recours introduit par les avocats de Djibrill Bassolé, ancien chef de la diplomatie de Blaise Compaoré. Selon Me Dieudonné Bonkougou, un de des avocats du général, il a été « demandé aux juges suprêmes de constater que dans la manière de traiter le dossier tant par le juge d’instruction [en termes de respect des délais, NDLR] que par la Chambre de contrôle [dans sa manière d’apprécier le recours contre la décision du juge d’instruction], différents textes ont été violés ».
« Nous n’avons pas demandé directement la mise en liberté provisoire », a nuancé Me Bonkoungou, tout en précisant que si la Cour « avait estimé que nos actions étaient bien fondées, ça nous permettait d’espérer la mise en liberté provisoire ».
Nouvelle procédure de mise en liberté provisoire
Selon lui, la procédure de demande de mise en liberté provisoire de Djibrill Bassolé peut cependant recommencer. « On peut encore saisir le juge d’instruction, saisir la Chambre de contrôle, on peut encore revenir ici [Cour de cassation] ».
Me Bonkoungou estime en effet « qu’aujourd’hui, il n’y a plus de motif valable pour détenir M. Bassolé », qui séjourne depuis le 6 octobre 2015 à la Maison d’arrêt de correction des armées (MACA) à Ouagadougou, pour son implication supposée dans le putsch perpétré par l’ex-RSP, en septembre 2015.
Djibrill Bassolé est poursuivi par la justice burkinabè pour « attentat contre la sûreté de l’État », « trahison », « association de malfaiteurs ». Il devrait rester en détention en attendant le début de son procès dont la date n’est pas encore connue.
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