Tunisie : la libération de Nourane Houas, une « priorité » pour le gouvernement
La Tunisie a qualifié lundi de « priorité » la libération d’une employée franco-tunisienne du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Nourane Houas, enlevée en décembre 2015 au Yémen et dont une nouvelle vidéo a récemment été diffusée.
Le ministère des Affaires étrangères a indiqué le 15 août via un communiqué avoir contacté ses représentations dans certaines villes, notamment à « Genève et Paris, pour insister sur la nécessité de mobiliser les efforts pour libérer Nourane le plus vite possible ». Dans cette dernière vidéo, partagée depuis quelques jours sur les réseaux sociaux, les ravisseurs exigeraient une rançon, menaçant d’exécuter l’otage s’ils n’obtiennent pas satisfaction après un délais de 72 heures.
Un dossier délicat
La question de sa libération « fait partie des priorités du travail et des missions de la diplomatie tunisienne », a-t-il affirmé. Mais, « au vu de la sensibilité du dossier, et pour préserver la vie de Nourane Houas, traiter ce genre de cas nécessite de ne pas donner de détails via les médias, et c’est ce que dit le CICR », une institution basée en Suisse, a-t-il précisé.
Le CICR a de son côté confirmé le 11 août dans un communiqué que la jeune femme figurant dans l’enregistrement était bien son employée franco-tunisienne, en « implorant ses ravisseurs de la libérer saine et sauve ».
« Le CICR ne souhaite pas spéculer sur l’identité des ravisseurs ni commenter davantage la vidéo. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que Nourane puisse rentrer chez elle, et il ne serait pas judicieux de discuter les détails publiquement », selon ce communiqué. L’organisation a également demandé aux médias et au reste de la population de ne pas diffuser cette vidéo, « par respect et considération pour Nourane et ses proches ».
En décembre 2015 notre collègue Nourane a été enlevée au Yémen Nous appelons à sa libération https://t.co/Qb81W104aD pic.twitter.com/mwusDGhYBC
— CICR (@CICR_fr) August 11, 2016
Mobilisation
Depuis la diffusion d’une nouvelle vidéo de l’otage, de nombreux Tunisiens ont appelé sur les réseaux sociaux à ne pas oublier Nourane Houas, certains dénonçant le silence et l’inaction des gouvernements.
#FreeNourane pic.twitter.com/yibsYckv60
— Walid BEN SALAH (@wbensalah) August 15, 2016
La jeune femme était déjà apparue il y a quelques mois dans une vidéo où elle s’adressait au président français François Hollande, au président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi et aux responsables du CICR.
Nourane Houas, responsable d’un programme de protection humanitaire au sein de la mission au Yémen, a été enlevée le 1er décembre 2015 à Sanaa en même temps qu’un employé yéménite du CICR, qui avait été relâché quelques heures plus tard.
Une cellule de crise a été créée au sein du ministère des Affaires étrangères tunisien au lendemain de l’enlèvement, rappelle l’agence TAP.
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