Un comité intérimaire nommé pour gérer le fonds souverain libyen

Le gouvernement libyen soutenu par les Nations unies a annoncé lundi la nomination d’un comité intérimaire de cinq membres pour gérer les avoirs du fonds souverain du pays qui se montent à 67 milliards de dollars (60 milliards d’euros).

Le chef du gouvernement d’union nationale Fayez al-Sarraj à Tripoli le 31 mars 2016. © Mohamed Ben Khalifa/AP/SIPA

Le chef du gouvernement d’union nationale Fayez al-Sarraj à Tripoli le 31 mars 2016. © Mohamed Ben Khalifa/AP/SIPA

Publié le 16 août 2016 Lecture : 2 minutes.

Le Gouvernement d’accord national (GNA) précise dans son communiqué du lundi 15 août que le comité n’aura pas le droit de céder les actifs de la Libyan Investment Authority (LIA) et qu’il devra protéger les droits du fonds.

Le comité intérimaire sera dirigé par Ali Mahmoud Hassan Mohamed, indique le communiqué sans donner d’informations sur cette personne ni sur la durée de vie du comité. En ce qui concerne sa composition, le communiqué ne fait pas référence aux deux personnalités qui se disputent la présidence du LIA.

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Le GNA est le résultat d’un accord signé en décembre dernier sous les auspices des Nations unies. Le GNA est arrivé à Tripoli au mois de mars avec pour mission de remplacer les deux gouvernements qui se disputent le pouvoir, l’un basé dans la capitale et d’autre dans l’est de la Libye.

Le GNA essaie progressivement d’imposer son autorité dans l’ouest du pays avec l’approbation de puissants groupes armés, mais il se heurte à une forte résistance de la part des factions qui contrôlent l’Est. Le GNA travaille aussi à la réunification des institutions qui ont été scindées par les gouvernements rivaux.

C’est le cas notamment de la compagnie pétrolière publique, la National oil corporation (Noc), de la banque centrale et du LIA, le fonds souverain.

L’annonce du comité intérimaire intervient quelques jours après la démission d’un des deux présidents du fonds, Hassan Bouhadi, qui avait été nommé par les autorités officielles libyennes qui se sont transportées dans l’est de la Libye en 2014 après la prise de contrôle de Tripoli par des opposants.

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Hassan Bouhadi est en concurrence avec AbdoulMagid Breich, qui a été nommé président du fonds en juin 2013, avant la scission. Il a démissionné un an plus tard, pour ensuite affirmer qu’il avait été rétabli dans ses fonctions sur décision d’une cour d’appel.

Le LIA est également partie à deux procès contre les banques Goldman Sachs et Société générale. Il cherche à récupérer plus de trois milliards de dollars (2,7 milliards d’euros) perdus dans des transactions réalisées sous le régime du colonel Kadhafi.

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Plus d’un tiers des avoirs du fonds restent gelés dans le cadre des sanctions imposées à la Libye par le Conseil de sécurité des Nations unies en 2011 pour empêcher que l’argent ne se volatilise.

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