Zambie : 150 personnes arrêtées après les manifestations contre la réélection de Lungu
Environ 150 personnes ont été arrêtées dans le sud de la Zambie après avoir manifesté contre la réélection d’Edgar Lungu lundi à la présidence de la République, a-t-on appris mardi de source policière. L’opposition a contesté ce succès devant la justice.
![Des militants de l’opposition zambienne à un rassemblement à la veille des élections à Lusaka, le 10 août 2016 © Moses Mwape/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/08/16/zambie.jpg)
Des militants de l’opposition zambienne à un rassemblement à la veille des élections à Lusaka, le 10 août 2016 © Moses Mwape/AP/SIPA
« Les gens de la province Méridionale étaient vraiment certains de la victoire d’Hichilema mais avec le résultat inverse, des émeutes ont éclaté dans les villes de Mazabuka, Pemba Muzoka, Batoka et Choma, conduisant à l’arrestation de 150 personnes », a indiqué le commissaire de la province, Godwin Phiri, dans un communiqué.
Dès l’annonce officielle des résultats lundi donnant le président sortant Edgar Lungu vainqueur de la présidentielle avec 50,3% des voix, des manifestations ont spontanément éclaté dans la province Méridionale (sud), un bastion de Hakainde Hichilema, l’opposant battu avec 47,6% des voix.
Selon la police, les manifestants ont bloqué les routes avec des troncs d’arbres et des pneus en feu.
« La situation est sous contrôle même si les manifestants ont indiqué qu’ils voulaient continuer les émeutes », a poursuivi M. Phiri.
Une prestation de serment en suspens
Battu dans les urnes, le Parti uni pour le développement national (UPND) de Hichilema a annoncé dès lundi qu’il allait contester le résultat devant les tribunaux, assurant avoir des « preuves de la manipulation des chiffres ».
Selon la Constitution, Edgar Lungu ne peut prêter serment avant que ce litige ne soit réglé.
Dans la capitale Lusaka, aucun incident n’a été signalé depuis lundi après-midi mais la police anti-émeutes a été déployée sur les principales artères de la ville pour prévenir d’éventuelles violences.
Si le scrutin de jeudi dernier s’est déroulé dans le calme, la campagne avait été marquée par des violences inédites dans un pays habituellement connu pour sa stabilité.
Au moins trois personnes sont mortes au cours de plusieurs affrontements entre les supporteurs du Front Patriotique (PF) de Lungu et ceux de l’UPND.
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