Mali : au moins un mort dans des heurts entre manifestants et policiers à Bamako
Des tensions ont éclaté ce mercredi matin entre les forces de l’ordre et un groupe de jeunes qui s’étaient rassemblés devant le tribunal de Bamako en soutien au blogueur Mohamed Youssouf Bathily, arrêté lundi soir. Selon l’AFP, une personne a été tuée et plusieurs autres blessées, dont une grièvement.
Déploiement de policiers et militaires à Bamako, en 2012 (photo d’illustration). © Rebecca Blackwell/AP/SIPA
Publié le 17 août 2016 Lecture : 1 minute.
Tandis que les partisans de l’animateur Mohamed Youssouf Bathily, très critique envers le pouvoir en place, étaient réunis devant le tribunal où il comparaissait, la manifestation a rapidement dégénéré, avec des voitures brûlées et des tirs de grenades lacrymogènes par les forces de sécurité.
Tirs de kalachnikovs
Un autre journaliste présent sur place fait état pour sa part de plusieurs morts, et indique que les forces de l’ordre recourent à des tirs d’AK 47 pour disperser les manifestants. Ces derniers sont d’ailleurs traqués par la police.
#Mali: Les policiers tirent aussi avec les AK47. Plusieurs morts et blessés selon les manifestants. #Bamako pic.twitter.com/hmZ40Ukqct
— Baba Ahmed (@Baba_A_) August 17, 2016
#Mali: Les policiers traquent les manifestants ruelles par ruelles dans le quartier de #Lafiabougou. #Bamako
— Baba Ahmed (@Baba_A_) August 17, 2016
Animateur d’émissions souvent polémiques, Mohamed Youssouf Bathily s’en était pris ces derniers jours à l’armée malienne, qui a subi récemment de lourdes pertes dans des attaques jihadistes, et au président Ibrahim Boubacar Keïta, taxé d’incapacité à diriger l’armée. Suite à ces dernières émissions, il a été arrêté lundi et poursuivi pour outrage aux bonnes mœurs.
Le jeune homme, qui est par ailleurs le fils du ministre des Domaines de l’État et des Affaires foncières Mohamed Ali Bathily, s’est également signalé par des chroniques au vitriol contre le chef du gouvernement Modibo Keïta et d’autres cadres de l’administration.
