Soudan du Sud : Riek Machar accueilli en RD Congo avant de gagner l’Éthiopie
Riek Machar, qui a quitté le pays à la suite des violences de début juillet à Djouba, devrait rejoindre l’Éthiopie « au plus vite », selon l’un des responsables du SPLM-IO, son parti. En attendant, l’ex-rebelle et ancien vice-président sud-soudanais se trouve actuellement en RD Congo.
Si la localisation exacte de Riek Machar en RDC demeurait floue le jeudi 18 août, Farhan Haq, porte-parole de l’ONU à New York, a annoncé que le principal rival du président Salva Kiir avait été pris en charge par la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) avant d’être remis aux autorités congolaises.
« La Monusco a appris hier [mercredi 17 août] la présence de M. Machar en RDC et les autorités congolaises ont demandé à la Monusco de faciliter son extraction et son transfert. Il a été remis aux autorités de la RDC », a-t-il indiqué.
Où se trouve Riek Machar ?
« La prise en charge de M. Machar et de sa famille s’est faite pour des raisons humanitaires et avec son consentement », a déclaré le porte-parole, ajoutant que « l’opération s’était déroulée dans une zone près de la frontière avec le Soudan du Sud ». Et « nous lui avons fourni l’aide médicale dont il avait besoin », a expliqué Farhan Haq, sans donner plus de précisions.
Nous pensons qu’il n’est pas à Kinshasa
À l’en croire, « les Nations unies ne savent pas précisément où, sur le territoire congolais, se trouve à présent M. Machar ». « Mais, nous pensons qu’il n’est pas à Kinshasa », a-t-il avancé.
Selon une source proche du dossier, l’ex-chef rebelle sud-soudanais pourrait séjourner à Kisangani, ville située dans le nord-est de la RD Congo. Pour l’instant, aucune source officielle n’a confirmé cette information.
Plus tôt, un responsable du SPLM-IO – parti de M. Machar – avait indiqué que le leader de sa formation politique se trouvait à Kinshasa et qu’il souhaitait rejoindre au plus vite l’Éthiopie où il donnerait une conférence de presse.
Vaincu à Djouba
Riek Machar avait fui Djouba lors de combats à l’arme lourde dans la capitale du 8 au 11 juillet entre les forces loyales au président Salva Kiir et les ex-rebelles répondant à ses ordres. Ses hommes étaient sortis vaincus de ces combats et il avait été remplacé au poste de vice-président par son ancien allié Taban Deng Gai.
Les camps Kiir et Machar se rejettent mutuellement la responsabilité des combats de juillet, qui ont mis en péril le fragile accord de paix d’août 2015, destiné à mettre un terme à une guerre civile débutée en décembre 2013, qui a fait des dizaines de milliers de morts et 2,5 millions de déplacés.
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