Congo-Brazzaville : la demande de mise en liberté provisoire du général Mokoko rejetée
La chambre de mise en accusation de la Cour d’appel de Brazzaville a rejeté jeudi la demande de mise en liberté provisoire du général Jean-Michel Mokoko. La veille, le candidat malheureux de la dernière présidentielle, poursuivi pour atteinte à la sûreté de l’État, avait été de nouveau inculpé pour « incitation au trouble à l’ordre public ».
« Nous attendons que le dispositif de cette décision nous soit délivré pour analyser l’argumentaire du rejet ce jour [18 août] de la demande de mise en liberté provisoire de notre client ». Contacté par Jeune Afrique, Me Éric-Yvon Ibouanga a ajouté que « pour l’instant, les conclusions qui [leur] sont parvenues indiquent que la requête a été jugée non fondée ».
Le principal conseil du général Mokoko a également signalé que c’est la deuxième fois que cette demande est rejetée. « Nous l’avions introduite d’abord devant le doyen des juges d’instruction le 17 juin. Mais celui a refusé d’accorder une libération conditionnelle à notre client. C’est pourquoi nous avons ensuite saisi en appel la chambre de mise en accusation », explique-t-il.
Poursuivi pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’État », le général Mokoko a été notifié mercredi d’une nouvelle inculpation, selon son avocat.
Nouvelle inculpation
« Il a été inculpé d’incitation au trouble à l’ordre public mais notre client rejette cette nouvelle charge puisque l’infraction n’est pas constituée et surtout son fondement, faisant référence à une loi régissant les partis politiques, est illégal », dénonce Me Ibouanga, rappelant que le candidat malheureux à la présidentielle du 20 mars « n’a jamais créé de parti ni dirigé une formation politique pour que cette législation lui soit appliquée ».
De son côté, Marc Mapingou Mipingou, porte-parole du général Mokoko en France, dénonce lui « l’acharnement » du pouvoir de Brazzaville sur « un homme qui a refusé d’accepter la forfaiture ». « Mokoko est devenu l’otage du président Denis Sassou Nguesso. Il y a aucune rationalité dans la procédure engagée contre lui car le problème dépasse le cadre du droit et de la politique : il est personnel », estime-t-il, soutenant que la candidature de Mokoko à la présidence a été vécue comme une « trahison » par DSN qui le considérait comme l’un de siens.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- L’arrestation du PDG du groupe CHO secoue l’huile d’olive tunisienne
- Les Obiang et l’affaire des sextapes : vers un séisme à la Cemac ?
- La DGSE française dans la tourmente après les accusations du Niger
- Sextapes et argent public : les Obiang pris dans l’ouragan Bello
- Comment Air France compense son absence des États du Sahel