Mali : le célèbre chroniqueur Ras Bath libéré après de violents affrontements à Bamako

Ras Bath, le très populaire chroniqueur radio a été libéré jeudi soir, au lendemain de violents affrontements, entre ses partisans et les forces de l’ordre, ayant entraîné la mort d’une personne. L’activiste malien avait été interpellé le 15 août à Bamako, selon le procureur de la Cour d’appel de Bamako, pour ses déclarations au vitriol contre le pouvoir.

Déploiement de policiers et militaires à Bamako, en 2012 (photo d’illustration). © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

Déploiement de policiers et militaires à Bamako, en 2012 (photo d’illustration). © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

Publié le 19 août 2016 Lecture : 1 minute.

« Ras Bath vient juste d’être libéré. Merci à tous pour votre soutien », a écrit jeudi dans la soirée Yeli Mady Konaté dit Yeli Fuzzo, artiste et responsable associatif, sur ses comptes Twitter et Facebook.

Yeli Mady Konaté faisait partie de ceux qui militaient pour la libération de Ras Bath, surnom de l’animateur Mohamed Youssouf Bathily.

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L’information a été confirmée par des médias locaux sans que l’AFP ne puisse joindre directement l’intéressé.

Animateur d’émissions souvent polémiques, Mohamed Youssouf Bathily -par ailleurs fils de l’actuel ministre des Domaines de l’État et des Affaires foncières Mohamed Ali Bathily- s’est signalé par des chroniques au vitriol contre le gouvernement, de hauts cadres de l’administration et l’armée de son pays.

« Offense à la pudeur »

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Il a été arrêté le 15 août à Bamako pour ses « déclarations qui offensent la pudeur » et « heurtent le sentiment national des particuliers qui en sont témoins sans avoir cherché à l’être », avait indiqué le procureur de la Cour d’appel de Bamako, Mamadou Lamine Coulibaly, dans un communiqué à la télévision nationale.

Sur les réseaux sociaux, Ras Bath avait appelé ses partisans à venir le soutenir au tribunal de grande instance où il devait être présenté à un juge mercredi.

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De nombreuses personnes, répondant à cet appel, essentiellement des jeunes, avaient convergé vers le tribunal, pour protester contre l’arrestation de l’animateur entraînant de violents affrontements avec les forces de l’ordre qui ont fait un mort et 18 blessés dont quatre policiers selon le dernier un bilan communiqué jeudi.

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