Ghana : un deuxième forage offshore de Tullow Oil entre en production
Le britannique qui exploite déjà le gisement phare de Jubilee a annoncé, jeudi, que la deuxième barge de production positionnée au large du Ghana avait extrait son premier brut au mois d’août. Une production de 23 000 barils de pétrole par jour est escomptée au deuxième semestre 2016.
La mise en exploitation du deuxième forage opéré par Tullow Oil dans les champs Tweneboa, Enyenra, Ntomme (TEN) à 60 kilomètres au large du Ghana, et à la limite avec les eaux territoriales ivoiriennes, est intervenue au mois d’août, « trois ans après que le plan de développement a été approuvé par le Gouvernement du Ghana en mai 2013 », selon une déclaration rendue publique par l’entreprise jeudi 18 août.
23 000 barils de pétrole par jour doivent désormais sortir du forage offshore d’ici à la fin de l’année, en espérant atteindre progressivement le maximum de production de 80 000 barils par jour. Les réserves sont estimées à 240 millions de barils de pétrole, auxquels s’ajoutent 60 millions de barils équivalent pétrole de gaz.
Une première production de brut, depuis la barge de production John Atta Mills, du nom de l’ancien président ghanéen, dont s’est félicité son successeur John Dramani Mahama sur Twitter.
TEN field formally comes on stream. Ghana flag flies proudly aboard FPSO Prof John Atta Mills. pic.twitter.com/nAsuvhiAKQ
— John Dramani Mahama (@JDMahama) August 18, 2016
Deuxième forage offshore opéré par Tullow au large du Ghana
Tullow Oil dispose d’une participation de 47,175% dans la licence d’exploitation, aux côtés de l’américain Anadarko Petroleum Corporation (17%), de la junior américaine Kosmos Energy (17%), de la société d’Etat ghanéenne, Ghana National Petroleum Corporation (GNPC) et et de PetroSA, la compagnie pétrolière nationale sud- africaine (3.875%).
C’est le deuxième forage opéré par la compagnie britannique au large du Ghana, après le gisement Jubilee. Doté de réserves estimées à 1,2 milliard de barils de brut, sa découverte avait entraîné une véritable ruée vers l’or noir des compagnies pétrolières vers l’Afrique de l’Ouest. Depuis sa mise en exploitation en 2010, 150 millions de barils en ont été extraits.
Si « 120 000 barils par jour » étaient attendus dès fin 2010, pour ensuite rapidement passer à 250 000 barils par jour, la production 2014 a atteint 103 000 barils par jour. Elle était de 102 600 barils par jour en 2015 (dont 36 400 barils revenant à Tullow). La production est attendue à 101 000 barils par jour cette année.
55 licences d’exploration et de production dans sept pays d’Afrique de l’Ouest
De plus, la junior britannique avait dû interrompre ses opérations à la fin du premier trimestre sur la barge de production pétrolière Kwame Nkrumah (du nom du premier président du Ghana), qui exploite le gisement de Jubilee, en raison d’un problème technique impliquant une tourelle endommagée.
Tullow Oil compte par ailleurs des puits en production de la Mauritanie au Congo-Brazzaville, en passant par la Côte d’Ivoire et le Gabon, mais ses principales ressources viennent du Ghana. Au total, le britannique est présent dans 7 pays en Afrique de l’Ouest où il dispose de 55 licences (exploration et production).
Basé à Londres, Tullow Oil a enregistré en 2015 un chiffre d’affaires de 1,6 milliard de dollars, en recul de -27,6 % par rapport à 2014 (2,2 milliards), en raison principalement du recul du prix du pétrole. Une décroissance de l’activité qui s’est poursuivie au premier semestre 2016. Fin juin, le chiffre d’affaires du britannique a atteint 541 millions de dollars, en recul de 34% sur un an.
EN 2015, le groupe était parvenu à limiter ses pertes, qui ont baissé à 1,04 milliard de dollars l’an dernier, contre 1,6 milliard de dollars de pertes en 2014, grâce à une réduction des charges d’exploration.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte-t-il si cher ?
- Côte d’Ivoire : pour booster ses réseaux de transports, Abidjan a un plan
- La stratégie de Teyliom pour redessiner Abidjan