Massacre de Marikana : les familles des victimes bientôt indemnisées, selon le gouvernement

Le gouvernement sud-africain s’est dit prêt à compenser financièrement « dans les prochains mois » les familles des victimes du massacre de Marikana, au cours duquel 34 mineurs en grève avaient été tués et des dizaines d’autres blessés par la police en 2012.

Des femmes longeant les habitations précaires de mineurs à Marikana. © Denis Farrell/AP/SIPA

Des femmes longeant les habitations précaires de mineurs à Marikana. © Denis Farrell/AP/SIPA

Publié le 19 août 2016 Lecture : 1 minute.

Le gouvernement « est prêt à faire une offre pour mettre fin au litige dans les prochains mois », une fois qu’un montant sera déterminé, indique le communiqué de la présidence.

« Le gouvernement est actuellement en train de déterminer la somme pour chaque plaignant (…) pour régler les actions en justice », précise le texte.

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Cette proposition intervient deux jours après la commémoration à Marikana des quatre ans du massacre. Aucun membre du gouvernement n’était présent à cette commémoration.

« Cette déclaration est la bienvenue »

Les familles des victimes avaient déposé des plaintes au civil en 2015 contre l’état sud-africain, réclamant des compensations pour les 326 personnes qui dépendaient financièrement des mineurs tués.

Selon Bongani Ngqulunga, le porte-parole de la présidence interrogé par l’AFP, les plaintes concernent des proches qui ont perdu leur soutien financier mais aussi des blessés lors de la tuerie ou des personnes ayant été arrêtées abusivement.

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« Cette déclaration est la bienvenue mais cela va encore prendre plusieurs mois pour ces veuves qui n’ont rien eu pendant plusieurs années », a réagi George Bizos, l’un des avocats des victimes. « Je demande à ce que cela soit étudié d’urgence », a-t-il poursuivi.

Le rapport officiel de la commission d’enquête sur le massacre, rendu public en juin 2015, avait surtout pointé du doigt la police sud-africaine, mais avait exonéré les dirigeants politiques de toute responsabilité et ne préconisait aucune compensation financière.

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Le massacre avait été précédé pendant plusieurs jours de violents affrontements entre grévistes, vigiles de la mine et policiers, qui avaient fait dix morts.

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